Les services écosystémiques : un trésor naturel à préserver

Les services écosystémiques : un trésor naturel à préserver

Les écosystèmes ne sont pas seulement de jolis paysages de cartes postales. Ils nous nourrissent, nous protègent et nous inspirent chaque jour. Plongez dans les quatre types de services écosystémiques qu’ils nous offrent, ces alliés invisibles mais essentiels à notre quotidien et à la santé de notre planète.

Les services écosystémiques, un pilier de la vie humaine

Les services écosystémiques sont tout ce que la nature nous offre sur un plateau, souvent sans qu’on s’en rende compte. Ils répondent à nos besoins essentiels, équilibrent notre environnement, nourrissent nos idées et assurent les bases même de la vie. Ces précieux coups de pouce se déclinent en quatre grandes catégories : approvisionnement, régulation, culture et soutien.

1. Les services d’approvisionnement : quand la nature remplit nos garde-mangers

Les services d’approvisionnement regroupent les ressources tangibles que les écosystèmes fournissent, souvent sans que nous en soyons conscients.

  • La nourriture : la diversité des écosystèmes garantit une abondance alimentaire. Les océans, par exemple, fournissent plus de 80 millions de tonnes de poissons chaque année, une source essentielle de protéines pour des milliards de personnes;
  • L’eau douce : les forêts et zones humides agissent comme des filtres naturels, purifiant l’eau que nous consommons pour boire, irriguer et produire;
  • Les ressources médicinales : environ 25 % des médicaments modernes proviennent de plantes;
  • Les matières premières : les écosystèmes fournissent des matériaux essentiels à notre vie quotidienne (bois, fibres, minéraux, etc.).

👉 Plus de 50 % du PIB mondial dépend directement ou indirectement des services que la nature nous offre.

2. Les services de régulation : les garants de notre équilibre environnemental

Ces services interviennent dans la régulation des processus naturels pour maintenir un équilibre vital.

  • Régulation climatique : les forêts et les océans jouent un rôle crucial dans l’absorption de CO₂;
  • Pollinisation : les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, contribuent à 75% de la production mondiale de cultures alimentaires;
  • Purification de l’eau et contrôle des inondations : Les zones humides, telles que les mangroves, absorbent les polluants et protègent les zones côtières contre les tempêtes en réduisant jusqu’à 66 % la hauteur des vagues;
  • Lutte contre les parasites : les écosystèmes régulent naturellement les populations d’insectes nuisibles, réduisant ainsi le besoin en pesticides.

👉 Les forêts tropicales, comme l’Amazonie, stockent environ 250 milliards de tonnes de carbone, aidant à ralentir le réchauffement climatique.

3. Les services culturels : la nature, source d’inspiration et de bien-être

Les services culturels sont souvent sous-estimés, mais ils jouent un rôle majeur dans notre bien-être mental et spirituel.

  • Tourisme et loisirs : les parcs naturels et les réserves attirent des millions de visiteurs chaque année;
  • Valeurs spirituelles et religieuses : de nombreux peuples autochtones et communautés locales entretiennent des liens spirituels avec la nature, attribuant une signification sacrée à certains paysages ou espèces;
  • Inspiration artistique et éducation : la nature inspire depuis toujours les artistes, les écrivains et les scientifiques. Le biomimétisme, par exemple, s’inspire des écosystèmes pour développer des solutions innovantes dans des domaines comme l’architecture ou l’ingénierie.

👉 Le tourisme lié à la nature est conséquent : par exemple le tourisme de montagne représente une part comprise entre 9 % et 16 % des arrivées de touristes internationaux dans le monde.

4. Les services de soutien : la fondation des autres services

Les services de soutien constituent la base essentielle qui permet aux autres services écosystémiques de fonctionner.

  • Formation des sols : les micro-organismes et les processus biologiques enrichissent les sols en nutriments, favorisant la croissance des cultures;
  • Cycle des nutriments : les écosystèmes recyclent les nutriments nécessaires à l’agriculture et aux chaînes alimentaires;
  • Production primaire : par la photosynthèse, les plantes transforment l’énergie solaire en biomasse, supportant ainsi toute la chaîne alimentaire terrestre.

👉 Les récifs coralliens abritent environ 25 % de toutes les espèces marines, bien qu’ils ne couvrent que 0,2 % de la surface des océans.

Les entreprises, facteur clé de la préservation des écosystèmes

Les entreprises ont une responsabilité dans la préservation des écosystèmes. Voici comment elles peuvent agir :

  • Adopter une gestion durable des ressources : par exemple, en réduisant l’utilisation de l’eau ou en optant pour des matières premières renouvelables;
  • Réduire leur empreinte carbone : investir dans des technologies propres et des énergies renouvelables pour atténuer leur impact sur le climat;
  • S’engager dans la restauration écologique : les entreprises peuvent financer des projets de reforestation ou soutenir la restauration de zones humides;
  • Innover : développer des produits respectueux de la biodiversité et promouvoir une économie circulaire

👉 Guerlain, engagé dans la préservation des abeilles, illustre parfaitement comment une entreprise peut aligner ses activités avec les objectifs de préservation de la biodiversité.

Préserver aujourd’hui pour ne pas réparer demain

Les services écosystémiques sont essentiels à notre survie, à notre économie et à notre bien-être. Pourtant, ils sont menacés par les activités humaines. En adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, nous pouvons garantir leur durabilité pour les générations futures. Entreprises, citoyens et gouvernements : ensemble, nous avons le pouvoir de préserver ces trésors naturels. Car si la nature nous donne tant, elle peut aussi nous rappeler à l’ordre.

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Comprendre la biodiversité et préserver ses trois piliers

Comprendre la biodiversité et préserver ses trois piliers

La biodiversité est un puzzle fascinant de génétique, d’écosystèmes et de relations complexes. Décryptage des trois piliers de ce trésor naturel.

Comprendre la biodiversité : clé de voûte de la vie sur Terre

La biodiversité, ce mot si souvent évoqué, incarne bien plus qu’un simple inventaire d’espèces. Elle désigne l’ensemble des formes de vie, leurs interactions et les écosystèmes qu’elles composent. Pour mieux comprendre la biodiversité, il faut en explorer ses trois facettes essentielles : génétique, espèces et écosystèmes. Ensemble, elles soutiennent la vie sur Terre, assurant des services fondamentaux.

Pourtant, la biodiversité est en déclin accéléré, avec une chute de 73 % des populations animales sauvages suivies ces cinquante dernières années. En comprendre les rouages est une première étape pour mieux la préserver.

1. La diversité génétique : l’ADN de l’adaptation

La diversité génétique représente les variations au sein des gènes d’une même espèce. Ces différences génétiques sont essentielles à l’adaptation et à la survie des espèces face aux menaces environnementales.

Pourquoi est-elle cruciale ? La diversité génétique agit comme un bouclier naturel, permettant aux espèces de s’adapter aux changements environnementaux, aux maladies et aux catastrophes. Sans elle, les populations deviennent vulnérables, fragilisant l’ensemble des écosystèmes dont elles font partie.

Exemple : le cas des bananiers Cavendish. Cultivés à partir d’un seul clone génétique, ils sont aujourd’hui menacés par la maladie de Panama, un champignon ravageur auquel ils ne peuvent s’adapter, faute de diversité génétique.

2. La diversité des espèces : l’arche de la biodiversité

La diversité spécifique, ou diversité des espèces, englobe toutes les formes de vie : du plus petit microbe à la baleine bleue. Chaque espèce joue une partition unique. Les abeilles, par exemple, sont les cheffes d’orchestre de la pollinisation. La disparition de pollinisateurs risque, par exemple, d’entraîner des déficits de récolte d’une valeur comprise entre 235 et 577 milliards de dollars chaque année, réduisant la productivité agricole.

La disparition d’une espèce peut engendrer un effet domino, perturbant l’ensemble de l’écosystème. Imaginez une forêt tropicale amputée de ses grands prédateurs : c’est tout un équilibre fragile qui vacille.

3. La diversité des écosystèmes : des mondes en équilibre fragile

Enfin, la diversité des écosystèmes désigne la variété des habitats naturels : forêts, zones humides, océans, déserts, etc.

Pourquoi est-elle essentielle ? Chaque écosystème abrite des communautés spécifiques d’espèces et joue un rôle écologique crucial. Les zones humides, par exemple, filtrent l’eau naturellement et agissent comme des barrières contre les inondations.

Un constat alarmant : Dans le monde, plus de 85% de la surface des zones humides a disparu, mettant en péril les services qu’elles offrent.

4. Des liens indissociables

Les trois types de biodiversité sont profondément interconnectés. Une diversité génétique riche contribue à la santé des espèces, qui elles-mêmes maintiennent l’équilibre des écosystèmes. La destruction d’un habitat entraîne des pertes d’espèces, ce qui peut réduire la diversité génétique restante.

5. Menaces et solutions : les 5 grands facteurs d’érosion de la biodiversité

La biodiversité s’effrite sous l’effet de cinq pressions majeures, connu sous le nom de « facteurs d’érosion » :

  1. La destruction et fragmentation des habitats naturels : l’urbanisation et l’agriculture intensive détruisent les écosystèmes naturels.Solution : protéger et restaurer les habitats naturels en créant des aires protégées et en favorisant l’aménagement durable;
  2. La surexploitation des ressources naturelles : la surpêche et la surexploitation forestière menacent les écosystèmes. Aujourd’hui, 80 % des espèces propres à la consommation sont surexploitées ou pleinement exploitées.Solution : adopter des pratiques responsables, comme la pêche durable et la gestion raisonnée des forêts;
  3. Les pollutions : pesticides, plastiques et rejets industriels asphyxient les milieux air, eaux et sols.Solution : réduire les polluants en renforçant la législation et en développant des alternatives moins nocives;
  4. Les espèces invasives : elles rivalisent avec les espèces locales, perturbant les équilibres.Solution : contrôler leur introduction et favoriser les espèces autochtones;
  5. Le changement climatique : les modifications des températures et des régimes hydriques perturbent les écosystèmes.Solution : réduire les émissions de gaz à effet de serre et intégrer des solutions basées sur la nature.

6. La responsabilité des entreprises : acteurs du changement

Les entreprises occupent une place importante dans la préservation de la biodiversité. Par leurs choix stratégiques et leurs activités, elles influencent directement les écosystèmes, que ce soit via leurs chaînes d’approvisionnement, leurs pratiques industrielles ou leur impact sur les territoires. Selon le Rapport Planète Vivante 2020 du WWF, la production agricole représente 80% de la déforestation mondiale, 70% de l’utilisation d’eau douce et 70% de la perte de biodiversité terrestre, illustrant l’impact significatif des activités humaines sur les services écosystémiques. Intégrer la biodiversité dans sa stratégie d’entreprise, c’est agir pour l’avenir… et même pour le présent.

  • Évaluer ses impacts : mesurer les effets de ses activités sur la biodiversité pour mieux les réduire;
  • Favoriser des pratiques durables : privilégier des fournisseurs respectueux des écosystèmes et contribuer à la réduction de leur empreinte écologique;
  • Collaborer avec ses parties prenantes : travailler avec des ONG, communautés locales et scientifiques pour co-construire des solutions;
  • Sensibiliser ses équipes : engager ses collaborateurs dans des initiatives de préservation.

Agir avant qu’il ne soit trop tard

Comprendre la biodiversité, c’est reconnaître qu’elle n’est pas qu’un enjeu environnemental, mais une question de survie pour l’humanité. En préservant ses trois piliers, nous sauvegardons non seulement la nature, mais aussi les services inestimables qu’elle nous rend au quotidien. Rappelez-vous : protéger aujourd’hui, c’est éviter de devoir restaurer demain.

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Plan Sobriété Énergétique : c'est quoi ?

Plan de sobriété énergétique

Le plan de sobriété énergétique est (enfin) une initiative du Gouvernement pour accélérer les efforts des entreprises & collectivités en matière de consommation d’énergie. Paradoxalement, il aura fallu attendre une guerre pour que les politiques bougent les lignes de l’énergie…

Alors que le GIEC alerte sur l’état actuel du climat et que la situation en Ukraine ne se stabilise toujours pas, l’abondance énergétique telle que nous l’avons connue n’a jamais été autant en péril. 

Emmanuel Macron l’avait annoncé le 14 juillet dernier « On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété […]. On va préparer un plan pour se mettre en situation de consommer moins. ». Elisabeth Borne, première ministre, a donné plus de détails sur ce plan. Enfin ! ça y est, on va passer aux choses sérieuses !

Sobriété énergétique d’accord… mais qu’est ce que c’est ? 

Contrairement à l’efficacité énergétique (mieux gérer ses consommations et améliorer ses équipements pour qu’ils soient moins énergivores, tout en maintenant le même confort de vie), la sobriété énergétique c’est : prendre des mesures de réduction nette des consommations d’énergies, par des changements de comportements, de mode de vie et d’organisation collective.

Quel est l’objectif du Plan ? 

Réduire la consommation d’énergie de 10% d’ici 2024 et de 40% d’ici 2050 en fonction de 2019, année de référence. Cela pour enrayer les dépenses énergétiques qui ne sont pas indispensables et réduire l’impact carbone. 

Pourquoi maintenant ? 

D’abord parce qu’il y a urgence à cause de la crise énergétique liée à la guerre, que les centrales nucléaires sont en maintenance mais aussi et surtout parce qu’on est clairement pas en avance au niveau sobriété énergétique 

Tout cela fait craindre une pénurie de gaz et des difficultés d’abondance électrique. Bref, en terme d’énergie, l’hiver risque d’être très chaud, du moins…très froid…enfin l’hiver sera chaud parce qu’il fera froid.

Elisabeth Borne assurait en août dernier que les ménages ne seraient pas concernés par les coupures de gaz. Ce serait les entreprises très consommatrices, qui pourraient subir des coupures . Pour l’électricité en revanche, des coupures sont plus sûres, de deux heures, quartier par quartier. 

Pour éviter ça, le gouvernement mise sur son plan de sobriété énergétique, et tente ainsi de s’aligner avec les enjeux environnementaux auxquels nous faisons face. Après avoir demandé aux Françaises et aux Français de participer à l’effort collectif en appliquant des gestes au quotidien pour économiser l’énergie, le gouvernement demande aux entreprises de s’engager dans cet effort. Qu’il s’agisse d’éviter une pénurie ou de s’aligner un peu plus avec l’Accord Climat de Paris de 2015 qui prévoit d’atteindre une neutralité carbone d’ici 2050, la France doit considérablement diminuer sa consommation d’énergie. 

Ok et on en est où aujourd’hui ? 

L’ambition de la France en terme de sobriété énergétique est importante et l’hexagone est en retard. Le rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat évoque une progression insuffisante face au changement climatique, à cause d’un manque « d’objectifs stratégiques, de moyens et de suivi ». L’instance indépendante qui évalue la politique climatique du gouvernement français appelle l’État à un « sursaut ». Pour rappel, le Conseil d’État avait condamné la France en 2021 pour « inaction climatique ». 

Enfin, les résultats aux dernières élections présidentielles montrent clairement que les Françaises et les Français demandent une prise de conscience urgente de la part de l’État et des autres acteurs politiques, face aux changements climatiques. 

La France n’est pas la seule a avoir de belles et grandes ambitions, l’Europe aussi avec son programme « Green Deal ». L’Europe revoit d’ailleurs son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), prévue à 40% pour 2030, elle est aujourd’hui à 55%, par rapport à l’année de référence 1990, avec toujours pour objectif de devenir le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. 

Concrètement ? 

Des actions pour consommer moins d’énergie sont déjà prévues : le 1er octobre prochain, les gares, les aéroports ainsi que les stations de métro devront couper les publicités des écrans numériques si une « forte tension » se faisait ressentir par le gestionnaire du réseau électrique. 

Sur le même principe que le « Green Deal » de l’Europe, la France prévoit des objectifs de réduction des GES pour chaque secteur d’activité. Ces derniers devront établir une feuille de route avec un calendrier précis des mises en oeuvre de leurs actions. Dès septembre, 3 premiers grands secteurs seront concernés par des discussions : les forêts, l’eau et la production d’énergie décarbonée (nucléaire et renouvelable). 

Aussi, six groupes de travail (administration, entreprises, collectivités territoriales, établissements recevant du public, logement et numérique) ont été lancés afin d’élaborer un plan cohérent et réalisable. Les conclusions de leurs efforts seront publiées à la fin du mois de septembre 2022.

Pour les acteurs publics ça veut dire quoi ? 

Différentes pistes de réflexion autour du plan de sobriété énergétique sont en cours. Avec en tête de liste « accélérer la rénovation énergétique des bâtiments publics par l’amélioration de leur performance énergétique. Rappelons que le secteur du bâtiment représente 44% de l’énergie consommée en France. Comment ? Grâce à 6 principaux travaux : 

  1. l’isolation du toit (25 à 30% des déperditions énergétiques) ; 
  2. l’isolation des murs (25% des pertes de chaleur) ;
  3. l’isolation des fenêtres (10 à 15% des déperditions thermiques);
  4. l’isolation des sols (7 à 10% de gaspillage énergétique évité) avec notamment les caves, les garages, le dessous des carrelages et des parquets ;
  5. le changement de la ventilation ;
  6. le remplacement des systèmes de chauffage (installation de pompes à chaleur pour remplacer les chaudières au fioul ou au gaz).

Une autre mesure évoquée est de limiter la consommation et de permettre aux plus précaires d’en bénéficier, par des fermetures occasionnelles de bâtiments publics, du télétravail serait alors mis en place.

Pour les entreprises, qu’est ce qu’on fait ?

La voiture est aujourd’hui le moyen de transport privilégié pour les déplacements entre le domicile et le travail (la voiture représentait 70,8% de ces déplacements en 2020). En réponse, le forfait mobilités durables (FMD) devrait être étendu à la rentrée. Il sera cumulé au remboursement partiel d’un abonnement de transports en commun (même si les déplacements annuels sont inférieurs à 100 jours) pour inciter les salariés à modifier cette habitude et diminuer leur impact.

Lors de son dernier discours à l’université d’été du Medef, Elisabeth Borne a annoncé quelques actions adressées aux entreprises : 

– établir en septembre son propre plan de sobriété ;
– nommer un ambassadeur de la sobriété (sur le modèle des référents Covid) ;
– accompagner les salariés vers l’adoption de mobilités plus propres et à l’adaptation des moyens de déplacement. Les entreprises doivent également favoriser « les nouvelles façons de travailler », en incitant par exemple au télétravail. 

Hyssop, AGENCE DE CONSEIL EN RSE peut vous accompagner sur ce sujet.

Et si ce n’est pas suffisant ? 

Selon l’état et l’urgence de la situation, plusieurs actions seront mises en place de manière progressive :
1) mise en place de mesures axées sur la sobriété ;
2) limitation de la consommation de gaz ;
3) coupures de gaz et d’électricité.

Sources :https://bonpote.com/5-ans-apres-peut-on-dire-que-laccord-de-paris-na-servi-a-rien/
https://www.greenly.earth/blog-fr/tout-comprendre-sur-le-plan-de-sobriete-energetique-a-venir?utm_term=&utm_campaign=perf-max-fr&utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_content=&gclid=CjwKCAjwvNaYBhA3EiwACgndggjB2BusuhLE8JyoLNeQlpdIid4FVoEqMeX9yM6_Nx4ZtSRmMbg9URoCK8AQAvD_BwE
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/08/30/elisabeth-borne-affirme-qu-il-n-y-aura-pas-de-coupure-de-gaz-chez-les-menages-francais-en-cas-de-penurie_6139552_823448.html
https://www.europe1.fr/politique/plan-de-sobriete-energetique-que-prevoit-le-gouvernement-4131161
https://www.journaldunet.com/management/direction-generale/1513957-sobriete-energetique-des-entreprises-ce-que-l-on-sait/
https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/280850-sobriete-energetique-plus-de-teletravail-cet-hiver
http://www.virage-energie.org/fiches-pedagogiques/la-sobriete-energetique/


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Le Baromètre RSE #4 • La relance verte

Cette semaine, c’est : ENFIN ! À quelques rétrogrades ou climatosceptiques près qui continuent à faire l’autruche, la conviction d’une relance verte comme seule issue viable pour l’avenir & pour la planète se porte partout en tribunes éclairées, collectifs d’entreprises, rapports citoyens, jusqu’aux portes de l’Élysée. La reprise (et l’avenir) seront verts : les peuples l’exigent, les économistes (entre autres) le recommandent, les financiers s’y attèlent. Est-ce l’heure du grand réveil ? Le petit résumé vidéo pour les plus pressés.

Rappel. Le COVID : c’est nous.  

L’origine de la pandémie serait la conséquence directe du trafic illégal de faune sauvage en Chine (pangolin & viande de brousse notamment). Le tout propagé par la mondialisation et les transports (un virus ne se transporte pas : c’est nous qui le faisons). Mais également accéléré par la déforestation, l’exploitation des sols et des animaux. Ajoutez le réchauffement climatique (d’origine humaine) qui pourrait libérer des virus certains inconnus, congelés dans le permafrost. Glaçant.

Rappel. Ce chaos : c’est nous. 

On ne démontre plus la responsabilité de l’homme sur le dérèglement climatique et les catastrophes planétaires. Reste à savoir : pourquoi on ne change pas ? Selon le philosophe Clive Hamilton “Nous sommes tous climatosceptiques” car l’écologie porte des messages que nous refusons : frugalité (qui s’oppose à tort au progrès auquel nous avons tous été biberonnés) et violences à venir (les nier, ça aide à mieux les vivre). D’un point de vue plus économique, l’écologie s’insère mal dans nos modèles économiques car elle lutte avec d’autres enjeux, notamment économiques. En outre, elle demande une concertation internationale difficile à mettre en place dans un contexte libéral & concurrentiel (ce long & passionnant article de YouMatter vous explique tout en détail).

On sait que l’on doit agir. Voilà pourquoi…

On reste perplexes (euphémisme)

Devant la lettre du MEDEF et de l’AFEP (qui regroupe les 113 premiers groupes actifs en France) demandant au gouvernement de différer certaines normes (réduction des émissions CO2 ou d’économie circulaire notamment).

Mais aussi devant le lobbie de l’aviation qui réclame des plans de sauvetage, dénoncés par un #SavePeopleNotPlanes. Ce collectif de 250 associations demandant l’intégration de “conditions sociales et environnementales, avec une protection adéquate des travailleurs et une transition planifiée vers une mobilité juste et favorable pour le climat ».) 

Ou encore devant l’épandage & la diminution des limites de sécurité entre habitations et champs traités par épandage, source de particules fines aggravant aussi la mortalité du COVID. Les maires anti-pesticides ainsi que 9 associations ont déposé un recours.

La relance est ouVERTE. 

L’économie de l’après COVID sera Green. On le demandait : maintenant on l’exige.

Nous sommes demain, ce collectif de 400 000 entreprise (récemment rejoint par le CJD) demande au gouvernement de conditionner les 20 Mds d’€ d’aide aux grandes entreprises à des engagements écologiques et sociaux concrets et l’appellent à soutenir les entreprises qui le font déjà.

Le Green New Dealmouvement américain prônant une économie verte, soutenu par l’ONU, repris partout en Europe et dont Ursula von der Leyen a lancé la version européenne fin 2019. Jeremy Rifkin, prospectiviste, le défend fermement et prévoit l’avènement de la 3e révolution industrielle (technologique ET verte).

90 grands patrons réunis par Jean-Laurent Bonnafé (DG de BNP Paribas) appellent à “une mobilisation collective pour faire de la relance économique un accélérateur de la transition écologique.” Notons que le MEDEF et l’AFEP sont également signataires, malgré leur lettre demandant l’inverse au gouvernement (le Président de l’AFEP qui “prend le chômage partiel et garde ses dividendes” n’est pas à une incohérence près).

Aux rapports. 

On citera aussi 2 rapports proposant des actions concrètes en vue d’une relance verte.
Celui du Haut Conseil pour le Climat (Climat, Santé : mieux prévenir, mieux guérir) avec 18 recommandations de fonds (décarboner, innover, investir…).
Et celui de la Convention citoyenne pour le climat, créée suite au mouvement des Gilets Jaunes. 150 citoyens tirés au sort ont été mandatés pour définir un modèle de société plus juste pour les hommes et la planète.  Objectif : -40% d’émission CO2 en 2030 par rapport à 1990. La crise du Covid les a mobilisés en urgence. 50 premières mesures ont été transmises au Président pour une sortie de crise « qui prépare à un modèle économique et sociétal différent, plus humain et plus résilient ».

BREF. 

Le COVID a été un révélateur : que nous sommes de petites choses, que nous faisons partie de la nature que l’on pille, que non, ça ne tourne plus rond.

“Il faut accepter des évolutions radicales pour s’y préparer. Un vrai élan générationnel existe sur lequel s’appuyer pour recommencer autrement. (…) Il faut dessiner un futur enviable pour tous.” confiait le designer belge Ramy Fischler.

On a bien l’impression que c’est ce qui est en train de se passer. En tout, c’est ce que l’on entend : reste les actes. Nous : on s’y met, en tout cas.

Bonne fin de journée, de semaine, et surtout de confinement à tous…