CSRD et taxonomie verte : piloter la finance durable en entreprise

CSRD et taxonomie verte ?

Deux instruments européens qui orchestrent la finance durable en entreprise. D’un côté, la taxonomie définit ce qui est vraiment « vert ». De l’autre, la CSRD oblige à tout prouver, chiffres à l’appui. Ensemble, ils offrent aux entreprises une boussole pour une stratégie crédible et conforme.

1. Taxonomie européenne : définir ce qui est durable

La taxonomie verte est un référentiel lancé par l’UE pour orienter les investissements vers des activités réellement durables. Elle couvre six objectifs environnementaux majeurs, dont la lutte contre le changement climatique, la transition circulaire ou encore la protection de la biodiversité.

Pourquoi c’est utile ?

• Elle offre une base commune aux entreprises, investisseurs et régulateurs.
• Elle identifie les activités dites « durables » en fonction de critères techniques précis.
• Depuis 2023, les grandes entreprises doivent publier des indicateurs alignés : % du CA, des CapEx, des OpEx.

2. CSRD : une obligation de transparence

Entrée en vigueur début 2023, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) remplace la NFRD et élargit le périmètre du reporting extra-financier.

Ce qu’elle change :

• Application élargie à 50 000 entreprises européennes d’ici 2025.
• Reporting structuré via les normes ESRS, qui couvrent environnement, social et gouvernance.
• Obligation de publier des données sur l’alignement avec la taxonomie.

3. CSRD et taxonomie : un duo complémentaire

La taxonomie verte répond à la question « Quoi faire ? ». La CSRD répond à « Comment le faire et le prouver ? »

Exemple : une entreprise du bâtiment doit :

• S’assurer que ses projets sont alignés avec les seuils techniques de la taxonomie (ex. bâtiments bas carbone).
• Intégrer ces données dans son reporting ESRS E1 (changement climatique).
• Documenter aussi les aspects sociaux et de gouvernance de ses projets.

4. Pourquoi c’est stratégique pour la finance durable en entreprise

Ces deux cadres offrent une véritable opportunité pour structurer une finance durable en entreprise, à condition de les anticiper.

Les avantages :

• 📊 Renforcement de la transparence vis-à-vis des investisseurs.
• ♻️ Meilleur accès aux financements « verts ».
• 🔐 Sécurisation de la conformité réglementaire.
• 🤝 Dialogue renforcé avec les parties prenantes.

5. Comment s’y mettre ?

Voici les premières étapes pour activer la finance durable en entreprise :

1. Identifier les activités alignées avec la taxonomie
2. Réaliser l’analyse de double matérialité
3. Collecter les données conformes aux normes ESRS
4. Former vos équipes aux nouveaux enjeux
5. Préparer un audit pour garantir la fiabilité des données

En résumé : une feuille de route pour un reporting durable

La taxonomie verte définit le cadre. La CSRD impose de s’y conformer de manière transparente. Ensemble, elles offrent aux entreprises une méthode concrète pour activer une finance durable en entreprise, gagner la confiance des parties prenantes et piloter la transition écologique avec rigueur.

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• L’analyse de double matérialité
• Le reporting conforme ESRS
• L’alignement avec la taxonomie verte
• La structuration d’une stratégie de finance durable en entreprise

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