CSRD, devoir de vigilance : l’Europe recule, mais la biodiversité avance (heureusement)

CSRD, devoir de vigilance : l’Europe recule, mais la biodiversité avance (heureusement)
Alors que l’Europe semblait ouvrir la voie à une réglementation ambitieuse sur la durabilité, un accord récent entre la Commission et le Parlement européen marque un net recul. CSRD allégée, devoir de vigilance vidé de sa substance… Mais dans l’ombre de ce repli politique, une norme ISO sur la biodiversité émerge comme lueur d’espoir pour les entreprises responsables.
Un recul inquiétant sur les obligations RSE européennes
Le 10 décembre prochain, le vote d’un accord entre la Commission et le Parlement européen pourrait marquer un tournant historique – mais pas dans le bon sens.
Des seuils relevés, des responsabilités allégées
Les nouveaux seuils proposés pour les entreprises concernées par les deux directives phares sont édifiants :
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CSRD : seules les entreprises de plus de 1000 salariés ou réalisant 450 millions d’euros de chiffre d’affairesseront concernées.
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CS3D (devoir de vigilance) : seuil à 5000 salariés et 1,5 milliard d’euros de CA.
Résultat : 90 % des entreprises initialement concernées par ces textes en seront exclues.
👉 Un vrai cadeau pour certains lobbies industriels, un revers majeur pour les consommateurs, les ONG, les travailleurs des chaînes d’approvisionnement… et la planète.
Pendant ce temps, l’ISO avance (et ce n’est pas rien)
Alors que les législateurs européens reculent, les standards internationaux, eux, se structurent.
Dernière nouveauté : la norme ISO 17298, dédiée à la biodiversité.
Ce qu’elle propose :
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Identifier les risques et dépendances liés à la biodiversité.
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Structurer une feuille de route environnementale.
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Préparer les entreprises à intégrer la biodiversité dans leur stratégie RSE.
➡️ Pour l’instant non certifiante, cette norme issue de la norme française NF X32-001 (2021) pourrait bientôt devenir un standard incontournable.
💡 C’est cette même norme française qui a inspiré l’ESRS E4 de la CSRD ainsi que le référentiel du programme « Entreprises Engagées pour la Nature », qu’Hyssop a contribué à évaluer pour l’OFB pendant trois ans.
Normes RSE : entre recul politique et attentes sociétales croissantes
Le paradoxe est grand : alors que les institutions reculent, les entreprises, investisseurs et citoyens, eux, avancent.
Ce que veulent les parties prenantes :
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Les investisseurs exigent de la clarté sur les risques ESG, y compris biodiversité.
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Les consommateurs attendent des entreprises qu’elles assument leur impact et évitent les scandales comme le Rana Plaza.
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Les ONG dénoncent le recul du Green Deal européen et rappellent l’urgence.
En résumé : le monde économique veut des repères, pas du flou artistique.
Hyssop, entre lucidité et action
Chez Hyssop, on aime l’optimisme.
Oui, la régression politique est frustrante. Mais la montée en puissance des normes ISO, la mobilisation citoyenne et l’engagement croissant des entreprises nous rappellent que le mouvement est en marche.
Et si vous avez conscience que vos activités dépendent de la biodiversité (et que vos risques aussi), on peut vous accompagner pour structurer vos actions.
Nous sommes experts biodiversité agréés par la BPI, et prêts à transformer vos intentions en feuille de route durable.
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Lancez vous aussi votre roadmap Biodiversité
Nous accompagnons les entreprises à structurer, de façon ambitieuse mais réaliste, l’allègement de leur impact sur la biodiversité, à travers une Roadmap sur-mesureExpertises.
Anti-sèche : découvrez notre cahier pratique Biodiversité.
Un condensé d’outils, de clés et d’enthousiasme pour s’engager dans cette grande transition durable (et potentiellement pouvoir fayoter lors de nos Masterclass 🙋♀️🙋)
Compensation carbone : aller plus loin que planter des arbres
Compensation carbone : aller plus loin que planter des arbres
« Planter un arbre, c’est bien. Repenser tout le système, c’est mieux. »
Alors que la compensation carbone séduit de plus en plus d’entreprises, il est temps de dépasser les actions symboliques et de s’engager dans une véritable stratégie de contribution climatique. Car non, planter une forêt en monoculture en Uruguay ne compense pas un vol Paris-Dubaï. Voici comment donner du sens (et de l’impact) à votre démarche de compensation.
La compensation carbone : c’est quoi exactement ?
Compenser ses émissions carbone, c’est financer des projets qui permettent d’éviter, réduire ou capturer une quantité équivalente de CO₂ que celle émise. Ces projets peuvent être de deux types :
- Évitement : projets qui empêchent l’émission de gaz à effet de serre (par exemple, protéger une forêt existante de la déforestation).
- Séquestration : projets qui capturent du carbone (reforestation, agroforesterie, restauration de mangroves…).
Objectif : atteindre une forme de « neutralité », souvent résumée par la formule « Net Zero ».
Pourquoi planter des arbres ne suffit plus
Planter des arbres, c’est populaire. C’est visible, photogénique, et ça donne bonne conscience. Mais en 2025, plusieurs limites sont pointées du doigt :
- Délais trop longs : Un arbre met 10 à 30 ans à capturer du carbone efficacement.
- Projets peu durables : Certaines plantations (ex. eucalyptus, monocultures) dégradent les écosystèmes locaux et menacent la biodiversité.
- Double comptage et greenwashing : Des tonnes « compensées » plusieurs fois, des labels peu transparents, des promesses creuses…
👉 Bref, la compensation ne doit pas devenir une excuse à l’inaction.
Aller plus loin : vers une contribution climatique juste
La « contribution climatique » est une nouvelle approche plus holistique. Elle ne vise pas à « effacer » des émissions, mais à contribuer réellement à l’effort collectif de décarbonation, en agissant sur les causes et les impacts.
💡 Ce que ça change :
- On ne se contente pas de compenser ce qu’on n’arrive pas à éviter, on investit dans des solutions à long terme.
- On inclut la justice sociale, la biodiversité, et les co-bénéfices environnementaux.
Des alternatives concrètes (et plus efficaces)
Préserver les puits de carbone existants
- Forêts primaires, tourbières, mangroves : leur capacité de stockage est bien plus élevée que celle des jeunes plantations.
- Et surtout, leur destruction aurait un impact irréversible.
Soutenir l’agriculture régénérative
- Restauration des sols, agroforesterie, rotation des cultures…
- Ces méthodes séquestrent du carbone tout en protégeant la biodiversité et les communautés locales.
Financer des technologies de rupture
- Capture directe du CO₂ dans l’air (DAC), biochar, béton bas carbone…
- C’est plus cher, mais à fort potentiel à long terme.
Accompagner la sobriété énergétique
- Aides à la rénovation, mobilité douce, énergies renouvelables…
- On évite les émissions à la source, plutôt que de les compenser après coup.
Compensation + biodiversité : l’équation gagnante
Pourquoi se limiter au carbone quand on peut aussi restaurer les écosystèmes ?
Exemple :
Un projet de reforestation en Amazonie qui implique les populations locales, favorise les espèces endémiques et intègre une gestion durable des ressources = beaucoup plus de valeur qu’une plantation industrielle.
👉 Règle d’or : un bon projet de compensation est d’abord un bon projet de biodiversité.
Les clés pour choisir un bon projet de compensation
✅ Certifications robustes : Gold Standard, Verra (VCS), Label Bas Carbone…
✅ Co-bénéfices mesurables : biodiversité, emploi local, qualité des sols…
✅ Suivi & transparence : méthodologie claire, audit indépendant, données accessibles
✅ Alignement avec votre stratégie climat (et pas une rustine pour continuer comme avant)
Conclusion : moins de culpabilité, plus d’impact
La compensation carbone ne doit pas être un ticket de sortie de la responsabilité. Elle doit s’inscrire dans un chemin de transformation plus large, où chaque tonne évitée compte, mais où chaque euro investi soutient un monde plus juste, plus vivant et plus résilient.
Et si au lieu de « compenser », on contribuait à un avenir durable ? 🌍
L’offre Hyssop : pour des contributions qui comptent
Chez Hyssop, on ne plante pas des arbres pour la photo.On vous accompagne pour :
- Faire un diagnostic carbone clair
- Définir une stratégie de contribution climatique alignée avec la CSRD
- Choisir des projets à fort impact biodiversité
- Mobiliser vos équipes autour d’une vraie démarche de transition
👉 Envie d’aller au-delà du greenwashing ? Parlons-en !
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