
CSRD et biodiversité : passez de la théorie à l’action en 5 étapes
La biodiversité est un enjeu central du développement durable, désormais mis en lumière par la CSRD. L’ESRS E4, dédié à la biodiversité et aux écosystèmes, impose aux entreprises de documenter, mesurer et réduire leurs impacts sur l’environnement. L’intégration de la biodiversité dans le reporting CSRD devient ainsi un levier stratégique pour aligner votre démarche RSE, votre stratégie ESG et votre conformité réglementaire sur les attentes des parties prenantes et du marché.
Mais au-delà de la conformité, ces exigences offrent une opportunité de redéfinir les stratégies d’entreprise et de renforcer leur résilience.
Comprendre l’ESRS E4 : des obligations à l’action pour la biodiversité
L’ESRS E4 exige des entreprises une approche holistique de la biodiversité, en tenant compte de leurs impacts directs et indirects. Cela inclut :
- Évaluer les impacts sur la biodiversité : Identifier les pressions exercées par les activités de l’entreprise sur les écosystèmes.
- Réduire et compenser les impacts : Mettre en place des actions mesurables et documenter leurs effets.
- Intégrer la biodiversité dans la stratégie globale : Rapprocher les objectifs de durabilité des priorités opérationnelles.
On vous guide en 5 étapes pour intégrer la biodiversité dans votre reporting CSRD
1. Identifier vos impacts sur les écosystèmes
La première étape consiste à évaluer précisément vos impacts environnementaux. Cela inclut :
- Les impacts directs : les zones exploitées, vos déchets, vos émissions.
- Les impacts indirects : Les pratiques de vos fournisseurs, la pollution liée à votre chaîne logistique.
Outils : Des solutions comme IBAT, Global Biodiversity Score (GBS), ou SBTN (Science-Based Targets for Nature) permettent d’identifier les écosystèmes vulnérables et de définir des objectifs mesurables.
2. Prioriser vos actions en fonction des enjeux critiques
Après avoir identifié vos impacts sur la biodiversité, il est essentiel de concentrer vos efforts sur les zones et activités où vos opérations exercent une pression significative. Cela inclut les chaînes d’approvisionnement pour des matières premières sensibles et les zones géographiques à forte biodiversité.
Exemple : Kering, groupe de luxe français, a entrepris une évaluation environnementale pour déterminer les matériaux ayant l’impact le plus important sur la biodiversité. L’analyse a révélé que la production de coton pour ses textiles et la chaîne d’approvisionnement du cuir figuraient parmi les principaux contributeurs à la dégradation des écosystèmes.
Pour répondre à ces enjeux, Kering a priorisé l’agriculture régénérative pour le coton dans des régions critiques, telles que l’Inde et les États-Unis, où la monoculture avait épuisé les sols et réduit la diversité biologique. L’entreprise finance des formations et des outils pour les agriculteurs afin de leur permettre de pratiquer une agriculture qui régénère les sols et favorise la biodiversité. Kerin a également réorienté ses pratiques d’approvisionnement en cuir en identifiant les régions où la déforestation, liée à l’élevage, menaçait les écosystèmes, comme en Amazonie. L’entreprise travaille avec des fournisseurs certifiés et soutient des initiatives pour une production sans déforestation.
Résultat : Cette approche ciblée a non seulement réduit l’empreinte écologique de ses chaînes d’approvisionnement, mais a également permis à Kering de renforcer la résilience de ses matières premières tout en démontrant un leadership environnemental au sein du secteur du luxe.
3. Mettre en œuvre des mesures spécifiques
À court d’idées pour répondre aux attentes de l’ESRS E4, voici des exemples d’actions concrètes :
- Créer des corridors écologiques facilite la connexion entre des habitats fragmentés pour favoriser le déplacement des espèces. Une entreprise agroalimentaire peut financer des projets pour les pollinisateurs dans ses zones de production.
- Réduire les émissions lumineuses pour protéger les cycles biologiques de la faune locale. Un entrepôt logistique peut adapter ses éclairages nocturnes pour réduire son impact.
- Restaurer les écosystèmes en réhabilitant les zones affectées par vos activités. Bord na Móna a restauré 800 hectares de tourbières en Irlande alors que son coeur d’activité était l’extraction de tourbe.
- Intégrer des matériaux alternatifs qui réduisent la pression sur les écosystèmes. Une entreprise de technologie peut réduire l’extraction de métaux rares en favorisant le recyclage.
Mise ne garde : Assurez-vous de mettre en œuvre des actions qui correspondent véritablement aux enjeux spécifiques de votre activité. Copier les initiatives de vos concurrents, sans les adapter à votre contexte, serait inefficace : vos actions doivent être sur-mesure et alignées avec vos priorités stratégiques.
4. Intégrer la biodiversité dans vos opérations internes
Plutôt que de dépendre uniquement d’acteurs externes, les entreprises peuvent se concentrer sur l’intégration de la biodiversité directement dans leurs opérations :
- Sensibilisation et formation des équipes : Organisez des ateliers pour former vos collaborateurs sur l’importance de la biodiversité et les gestes à adopter.
- Conception de produits respectueux de la biodiversité : Privilégiez des matériaux qui minimisent les impacts sur les écosystèmes. Une entreprise textile peut opter pour des fibres produites sans pesticides, favorisant les pollinisateurs locaux, par exemple.
- Repenser les espaces verts de vos sites : Intégrez des zones végétalisées qui favorisent la biodiversité (plantes locales, refuges pour la faune, etc.).
5. Mesurer et suivre vos progrès
Les entreprises doivent établir des indicateurs clairs pour mesurer leurs efforts et faire évoluer leur stratégie dans le temps. Voici des exemples d’indicateurs :
- Surface d’écosystèmes restaurés (en hectares).
- Réduction des émissions lumineuses ou des déchets impactant la biodiversité.
- Nombre d’espèces protégées grâce à vos initiatives.
Exemple : Une entreprise minière peut suivre l’évolution des espèces réintroduites sur des sites restaurés.
Mise ne garde : Lorsque vous choisissez vos indicateurs de suivi, veillez à ce qu’ils soient pertinents.
Les bénéfices stratégiques d’un engagement pour la biodiversité
- Réduction des risques : Limitez les impacts environnementaux pour éviter des sanctions réglementaires ou des conflits avec les parties prenantes.
- Opportunités de marché : Accédez à de nouveaux marchés et renforcez la compétitivité de vos produits ou services grâce à des certifications durables (coton biologique, bois FSC, etc.).
- Création de valeur : Renforcez votre image de marque en valorisant votre engagement auprès des consommateurs et des investisseurs.
- Attractivité pour les talents : Les collaborateurs sont de plus en plus sensibles aux valeurs de durabilité des entreprises.
Passez à l’action avec Hyssop Agency
L’intégration de la biodiversité dans votre reporting CSRD est un défi, mais c’est aussi une opportunité de vous positionner comme un leader de la durabilité.
Chez Hyssop Agency, nous vous aidons à identifier vos impacts et priorités, et à mettre en place des actions concrètes et mesurables.
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