Les 10 actions pour intégrer la biodiversité dans votre stratégie d’entreprise

Les 10 actions pour intégrer la biodiversité dans votre stratégie d’entreprise
Préserver la biodiversité n’est plus une option : c’est une stratégie gagnante. Pour les entreprises, agir concrètement en faveur du vivant devient un marqueur de performance, d’innovation et d’attractivité. Voici 10 leviers simples et puissants pour faire de la biodiversité un atout central de votre démarche RSE et de votre stratégie pour devenir une entreprise plus durable!
Engagez-vous, inspirez, transformez !
1. Connaître et respecter la réglementation
- Pourquoi c’est crucial ? La législation en matière de biodiversité est de plus en plus stricte, avec des réglementations nationales et internationales. En France, la loi biodiversité impose des obligations claires pour éviter des dommages irréversibles aux écosystèmes.
👉 Les entreprises non conformes s’exposent à des sanctions pouvant atteindre 100 000 € pour non-respect de la législation environnementale.
- Actions concrètes
- Réalisez un audit juridique pour identifier les risques de non-conformité.
- Suivez régulièrement les mises à jour législatives avec des experts juridiques.
- Formez vos équipes aux enjeux réglementaires spécifiques à votre secteur.
2. S’entourer d’experts pour évaluer vos impacts
- Pourquoi c’est essentiel ? La préservation de la biodiversité nécessite une expertise pointue : évaluation des impacts, gestion des habitats, suivi des espèces protégées, etc.
👉 75 % des entreprises engagées dans des initiatives biodiversité déclarent avoir sollicité des consultants ou ONG pour renforcer leurs actions.
- Exemple : Guerlain collabore avec des scientifiques pour protéger l’abeille noire, une espèce essentielle pour la pollinisation et la biodiversité. Cette initiative a renforcé leur chaîne de production tout en améliorant leur image de marque.
3. Intégrer la biodiversité dans les cahiers des charges fournisseurs
- Pourquoi c’est stratégique ? Vos fournisseurs et sous-traitants peuvent être des maillons faibles en matière d’impact environnemental. Exiger des standards de durabilité renforce l’ensemble de votre chaîne de valeur.
👉 30 % des impacts environnementaux d’une entreprise proviennent de sa chaîne d’approvisionnement.
- Exemple : IKEA impose des critères stricts à ses fournisseurs, comme la certification FSC pour le bois, garantissant une gestion forestière durable.
4. Collaborer avec des acteurs locaux
- Pourquoi c’est bénéfique ? Les entreprises opérant sur un territoire ont une responsabilité envers la biodiversité locale. Travailler avec les acteurs locaux renforce votre légitimité et maximise vos résultats.
👉 50 % des projets de restauration de la biodiversité réussis incluent des partenariats locaux.
- Exemple : en Bretagne, une entreprise agroalimentaire collabore avec une association pour restaurer des zones humides, essentielles à la filtration de l’eau et à la biodiversité.
5. Acheter responsable
- Pourquoi c’est incontournable ? Chaque décision d’achat peut soutenir des pratiques respectueuses de la biodiversité. Les labels garantissent des produits plus durables.
👉 Les produits certifiés par des labels environnementaux augmentent les ventes de 20% en moyenne.
- Exemple : l’Oréal a réduit son empreinte biodiversité en achetant uniquement des matières premières issues de filières certifiées comme Rainforest Alliance.
6. Engager vos clients dans la démarche
- Pourquoi c’est gagnant-gagnant ? Les clients souhaitent consommer de manière responsable. Proposer des actions en faveur de la biodiversité peut renforcer leur fidélité.
👉 67 % des consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des produits engagés dans la protection de la biodiversité.
- Actions concrètes
- Créez des programmes de fidélité liés à des dons pour des projets biodiversité.
- Organisez des événements éducatifs pour sensibiliser vos clients.
- Développez une communication active sur vos engagements et résultats.
7. Intégrer la biodiversité dans les objectifs des managers
- Pourquoi c’est transformateur ? Les managers influencent la prise de décision. Intégrer la biodiversité dans leurs responsabilités favorise un alignement stratégique.
👉 Les entreprises ayant intégré des objectifs biodiversité dans les évaluations de leurs managers ont réduit leurs impacts de 15 %.
- Actions concrètes
- Fixez des objectifs biodiversité clairs et mesurables pour vos managers.
- Organisez des formations pour sensibiliser les équipes dirigeantes.
- Récompensez les initiatives exemplaires lors d’événements internes.
8. Financer des projets de restauration
- Pourquoi c’est un levier puissant ? Investir dans des projets concrets de rétablissement des écosystèmes dégradés, essentiels pour préserver la biodiversité et ses services vitaux
👉 Restaurer un hectare de mangrove peut séquestrer 3 à 5 fois plus de carbone qu’une forêt tempérée.
- Exemple : Patagonia a lancé un mouvement d’entreprises qui consacre 1 % de leur chiffre d’affaires annuel à des causes environnementales à travers le monde.
9. Former et mobiliser vos collaborateurs
- Pourquoi c’est indispensable ? Les collaborateurs sont les premiers ambassadeurs de vos engagements. Les former les rend acteurs du changement.
👉 80 % des employés se disent plus motivés dans une entreprise ayant des engagements environnementaux forts.
- Actions concrètes
- Créez des sessions de formation adaptées à chaque niveau hiérarchique.
- Impliquez les collaborateurs dans la définition des plans d’action.
- Lancez des défis internes pour stimuler l’engagement.
10. Communiquer avec transparence
- Pourquoi c’est impératif ? La transparence renforce la crédibilité et incite d’autres acteurs à suivre votre exemple.
👉 90 % des entreprises ayant communiqué de manière transparente sur leurs actions environnementales ont vu leur image de marque s’améliorer.
- Actions concrètes
- Mettez en place un rapport annuel biodiversité avec des indicateurs clés.
- Partagez vos avancées sur vos réseaux sociaux et lors d’événements publics.
- Collaborez avec des journalistes pour faire connaître vos initiatives.
Biodiversité : passez de l’intention à l’action dès maintenant
S’engager pour la biodiversité, c’est investir dans un avenir durable et responsable (OFB). Ces 10 facteurs clés transforment vos obligations en opportunités, renforçant à la fois votre impact positif sur la planète et votre attractivité. Agir dès aujourd’hui, c’est construire un monde où performance rime avec préservation.
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Lancez vous aussi votre roadmap Biodiversité
Nous accompagnons les entreprises à structurer, de façon ambitieuse mais réaliste, l’allègement de leur impact sur la biodiversité, à travers une Roadmap sur-mesureExpertises.
Anti-sèche : découvrez notre cahier pratique Biodiversité.
Un condensé d’outils, de clés et d’enthousiasme pour s’engager dans cette grande transition durable (et potentiellement pouvoir fayoter lors de nos Masterclass 🙋♀️🙋)
Espèces exotiques envahissantes : comprendre les risques et agir pour préserver la biodiversité

Espèces exotiques envahissantes : comprendre les risques et agir pour préserver la biodiversité
Elles voyagent clandestinement, s’installent sans prévenir et s’imposent au détriment de la biodiversité locale. Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont devenues un fléau mondial, silencieux mais dévastateur. Décryptage d’une problématique urgente et des solutions pour préserver la biodiversité.
Les espèces exotiques envahissantes : de quoi parle-t-on ?
Définition : une espèce exotique est une espèce animale, végétale ou microbienne introduite hors de son habitat naturel. Lorsqu’elle parvient à s’implanter et à proliférer au détriment des espèces locales, elle est qualifiée d’« envahissante ».
Un problème en pleine expansion : aujourd’hui, plus de 37 000 espèces exotiques ont été introduites dans le monde entier. Le phénomène s’accélère, soutenu par la mondialisation et l’augmentation des échanges commerciaux.
Un déséquilibre naturel : dans leur nouvel environnement, ces espèces ne rencontrent souvent pas de prédateurs ou de maladies pour réguler leur population, ce qui les rend particulièrement menaçantes.
👉 Un facteur clé de l’érosion de la biodiversité : les EEE sont responsables d’un facteur important dans 60 % des extinctions mondiales.
Quelques exemples concrets
- En Europe : le frelon asiatique, introduit accidentellement, est un prédateur redoutable pour les abeilles locales, essentielles à la pollinisation.
- En Afrique : la jacinthe d’eau bloque les cours d’eau, privant la faune aquatique d’oxygène et réduisant l’accès à l’eau.
- Dans les îles du Pacifique : les rats introduits par les navires européens dévorent les œufs d’oiseaux endémiques, menaçant leur survie.
- Dans le sud de la France : le mimosa est introduit pour son attrait ornemental, il envahit aujourd’hui les milieux naturels méditerranéens, étouffant la flore locale et perturbant les écosystèmes forestiers.
Des écosystèmes au tapis : l’impact des EEE
Écologiques
Modification des habitats : les plantes invasives transforment les paysages en supprimant les espèces locales.
Effet domino : perturbation des chaînes alimentaires et fonctions écosystémiques (pollinisation, contrôle des parasites).
Économiques
En 2019, le coût économique annuel des EEE atteignait 423 milliards de dollars. Ce coût quadruple tous les 10 ans : pertes agricoles, dégâts aux infrastructures, efforts de contrôle.
Sanitaires
Le moustique tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya, est une EEE désormais installée dans plusieurs régions du monde.
Qualité de vie
Dans 85 % des cas, les EEE ont un impact négatif sur les biens matériels, la santé ou les écosystèmes naturels.
Une mondialisation en pleine nature
Commerce maritime : les eaux de ballast et les coques des navires transportent des espèces.
Échanges horticoles : introduction de plantes sans contrôle.
Changements climatiques : les espèces venues de climats tropicaux s’installent plus facilement.
Manque de régulation : les contrôles aux frontières sont encore trop faibles.
Un problème global, des solutions locales
Agir en amont
- Contrôle aux frontières : Renforcer les inspections douanières.
- Sensibilisation : Éduquer le public aux risques des EEE.
Détection rapide
- Programmes de surveillance et d’alerte précoce sur les territoires.
Intervention active
- Méthodes mécaniques : Arrachage, capture, éradication ciblée.
- Contrôle biologique : Introduction de prédateurs naturels contrôlés.
Collaborations internationales
- Le cadre Kunming-Montréal pour la biodiversité vise à réduire de 50 % l’impact des EEE d’ici 2030.
Le rôle des entreprises : prévenir et agir
Chaînes d’approvisionnement responsables
- Auditer les produits importés pour éviter les organismes invasifs.
Intégrer les EEE dans la stratégie RSE
- Financer des programmes de lutte, sensibiliser les parties prenantes, soutenir la protection de la biodiversité locale.
Travailler avec les territoires
- Collaborer avec des ONG, des collectivités, des parcs naturels pour restaurer les milieux dégradés.
Exemple inspirant : la Nouvelle-Zélande
Le pays a lancé des campagnes d’éradication massives (rats, opossums…) avec des résultats probants. Mobilisation locale, financements publics et politiques volontaristes ont permis de restaurer la biodiversité.
Agir pour ne pas subir
Les espèces exotiques envahissantes sont une menace majeure pour la biodiversité. Leur gestion peut être complexe, mais elle est essentielle. Gouvernements, entreprises, citoyens : chacun a un rôle à jouer pour contenir leur expansion et préserver l’équilibre des écosystèmes naturels.
👉 Ensemble, luttons contre les EEE pour un futur plus durable.
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Biodiversité et changement climatique : destins liés !

Biodiversité et changement climatique : destins liés !
Le lien entre biodiversité et changement climatique est comme une danse complexe : chaque mouvement influence l’autre. Ces deux enjeux mondiaux ne sont pas des problèmes séparés, mais des facettes d’un même défi. Si nous voulons réussir à atténuer le changement climatique et protéger notre planète, il est impératif de comprendre comment ils interagissent et de mettre en place des solutions basées sur la nature.La bonne nouvelle ? Ensemble, biodiversité et climat peuvent être nos alliées. Avec des actions concrètes, chaque geste compte pour préserver les écosystèmes et construire un futur plus résilient. Alors, comment pouvons-nous agir pour inverser la tendance et bâtir une trajectoire d’adaptation climatique durable ?
1. Le changement climatique : une menace pour la biodiversité
Le changement climatique perturbe gravement nos écosystèmes. L’augmentation des températures et des événements extrêmes (tempêtes, sécheresses…) modifie les habitats naturels, créant un cocktail déstabilisant pour les espèces qui y vivent.
- Températures élevées et habitats perturbés : les espèces qui dépendent de conditions climatiques spécifiques sont les premières à en souffrir. Certains animaux doivent migrer, mais d’autres n’ont pas la chance de pouvoir le faire.
- Perte de biodiversité : les coraux, les forêts tropicales et les zones humides, qui abritent une incroyable richesse d’espèces, sont les plus vulnérables.
👉 Une espèce sur huit est menacée d’extinction à l’échelle mondiale en raison de l’activité humaine et du réchauffement de la planète.
2. La biodiversité : un allié clé dans la lutte contre le changement climatique
La biodiversité n’est pas seulement une victime du réchauffement climatique : elle en est aussi une alliée précieuse. Elle joue un rôle vital pour réguler le climat, capter le carbone et protéger les écosystèmes.
- Les forêts, poumons de la Terre : elles absorbent des quantités massives de CO2, principal gaz à effet de serre.
- Les zones humides, véritables éponges à carbone : mangroves, marais et tourbières sont des solutions basées sur la nature très efficaces.
- Les océans, boucliers contre les tempêtes : les récifs coralliens et herbiers marins sont des ramparts naturels contre les aléas climatiques, tout en abritant une biodiversité essentielle.
3. Une interconnexion puissante : l’impact réciproque du climat et de la biodiversité
Lorsque la biodiversité est en danger, le climat souffre. Et quand le climat se dérègle, la biodiversité en paie le prix. Il est temps de briser ce cercle vicieux.
- Des écosystèmes fragiles qui accélèrent le réchauffement : la déforestation libère d’énormes quantités de carbone. Protéger les forêts, c’est atténuer le changement climatique.
- Des espèces et des écosystèmes interconnectés : la dégradation des forêts et des mangroves diminue leur capacité à séquestrer le carbone et à protéger les écosystèmes.
👉 13 millions d’hectares de forêts sont perdus chaque année, soit 36 terrains de football par minute !
4. Changer de cap : ce que chacun de nous peut faire
Protéger la biodiversité et lutter contre le changement climatique, ce n’est pas une option, c’est une nécessité. Et chacun peut agir.
- Les entreprises : adopter des pratiques écoresponsables, choisir des chaînes d’approvisionnement durables, investir dans la protection des écosystèmes.
- Les gouvernements : intégrer l’adaptation climatique dans les politiques publiques et soutenir les projets de solutions basées sur la nature.
- Les citoyens : consommer local, limiter les déchets, soutenir l’agriculture durable.
5. L’Avenir est vert : des solutions innovantes pour un monde durable
C’est en combinant nos forces que nous pourrons réconcilier climat et biodiversité. Voici quelques leviers d’action :
- Agriculture régénérative : restaurer les sols et séquestrer le carbone tout en préservant la biodiversité.
- Agroforesterie : intégrer les arbres aux cultures pour absorber le CO2 et protéger les sols.
- Économie circulaire : limiter l’usage des ressources, recycler et réduire les déchets.
- Agriculture durable : minimiser les intrants chimiques, préserver les habitats naturels.
Maintenant, agissons !
Biodiversité et changement climatique sont indissociables. Il est grand temps de passer à l’action, ensemble. Protéger la biodiversité, c’est aussi atténuer le changement climatique et renforcer notre résilience collective.
👉 La déforestation représente environ 10 % des émissions mondiales de GES. Protéger nos forêts est donc une priorité absolue.
👉 Ensemble, faisons de la nature une alliée pour le climat.
Pour aller plus loin : consultez les rapports de l’IPCC, de l’IPBES ou du WWF pour découvrir des solutions basées sur la nature concrètes et inspirantes.
#Biodiversité #ChangementClimatique #Déforestation #SolutionsNaturelles #AgricultureDurable #Agroforesterie #ÉconomieCirculaire #ProtectionDesÉcosystèmes #AdaptationClimatique #AtténuationClimatique
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La législation de la biodiversité à l'international

La législation de la biodiversité à l'international
Un monde sous protection : comment les lois défendent la biodiversité au-delà des frontières
La biodiversité n’est pas un sujet optionnel : c’est un enjeu vital. Alors que la dégradation des écosystèmes s’accélère et que plus d’un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction, les gouvernements du monde entier tentent de répondre à cette crise par des cadres législatifs et des engagements internationaux. Qu’il s’agisse de conventions globales ou de lois régionales, ces outils juridiques constituent les piliers d’une réponse collective. Mais sont-ils à la hauteur du défi ?
De l’Union européenne aux Amériques, en passant par l’Asie et l’Afrique, voici un tour d’horizon des mécanismes en place pour préserver ce qui reste de notre patrimoine naturel.
Un pacte mondial pour la vie : les grands cadres internationaux
Il y a trente ans, à Rio de Janeiro, le monde s’est uni pour signer la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Ce traité emblématique, ratifié par 196 pays – à l’exception notable des États-Unis – a posé les bases d’une vision partagée : conserver la biodiversité, utiliser ses ressources de manière durable, et partager équitablement les bénéfices.
- Le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (2022) est aujourd’hui le nouvel étendard. Avec ses objectifs ambitieux, comme la restauration de 30 % des écosystèmes terrestres et marins d’ici 2030, il nous rappelle que chaque nation a un rôle clé à jouer.
- La CITES, de son côté, veille depuis 1973 à protéger les espèces menacées du commerce international. Plus de 38 000 espèces figurent sous son aile, évitant ainsi l’exploitation fatale.
- Enfin, la Convention de Ramsar protège les zones humides, ces écosystèmes silencieux mais indispensables à notre survie. Aujourd’hui, 256 millions d’hectares sont préservés grâce à cet engagement global.
Mais malgré ces avancées, un constat demeure : sans volonté politique et moyens financiers suffisants, ces accords resteront des lettres mortes.
L’Union européenne : un bouclier vert pour la biodiversité
La Stratégie pour la biodiversité à l’horizon 2030 est une véritable feuille de route pour un avenir durable, avec des objectifs clairs et contraignants :
- Protéger 30 % des terres et des mers européennes.
- Restaurer 20 % des écosystèmes dégradés.
Pour y parvenir, des initiatives concrètes sont mises en œuvre :
- Le réseau Natura 2000, le plus vaste réseau d’aires protégées au monde, s’étend déjà sur près de 18 % des terres européennes.
- Le récent Règlement sur la restauration de la nature (2023) impose, pour la première fois, des obligations légales aux États membres pour restaurer leurs écosystèmes dégradés.
Mais au-delà de ces grandes ambitions, tout n’est pas tout vert et les États peinent à appliquer leurs engagements.
Au-delà des frontières : des continents engagés
Amériques : des contrastes saisissants
Aux États-Unis, la biodiversité repose sur des lois pionnières comme le Endangered Species Act (1973). Ce texte protège les habitats critiques d’espèces menacées, mais l’absence de ratification de la CDB montre une fracture dans leur engagement global. En Amérique latine, la situation est plus complexe. La biodiversité y est abondante, mais les pressions humaines sont écrasantes. Le Brésil, par exemple, impose à ses propriétaires terriens de préserver 80 % de leurs terres en Amazonie. Pourtant, la déforestation avance inexorablement, mettant en péril l’un des poumons verts de notre planète.
Asie : des leaders et des défis
La Chine, hôte de la COP15, s’affirme comme un champion de la biodiversité. Avec la création de parcs nationaux couvrant 10 % de son territoire et des projets de reforestation massifs, elle montre que des solutions ambitieuses sont possibles. En Inde, la biodiversité se défend à coups de lois : le Wildlife Protection Act (1972) protège les tigres et autres espèces emblématiques, mais le défi reste immense face à la croissance démographique.
Afrique : entre défis et espoirs
Sur le continent africain, la lutte contre le commerce illégal de la faune, comme l’ivoire et les cornes de rhinocéros, reste prioritaire. Pourtant, des initiatives prometteuses émergent, à l’image de la Grande Muraille Verte, un projet monumental visant à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.
Des défis globaux pour une réponse commune
Au-delà des cadres régionaux, le combat pour la biodiversité est universel. Climat et biodiversité ne peuvent plus être dissociés, comme l’ont souligné les experts de l’IPBES et du GIEC en 2021. Les solutions basées sur la nature, comme la restauration des forêts ou la protection des zones humides, offrent des réponses aux deux crises.
Mais pour être à la hauteur des enjeux, il faut dépasser les intentions : harmoniser les efforts, mobiliser des financements et engager chaque acteur – citoyens, entreprises et gouvernements – dans ce défi commun.
Un appel à l’action
La biodiversité n’est pas une simple question de conservation. C’est une question de survie. Chaque loi, chaque règlement, chaque initiative est une pierre posée sur l’édifice fragile de notre avenir collectif. Mais ces efforts doivent s’accompagner d’une volonté inébranlable d’agir.
Comme l’a si bien dit Aristote, « la nature ne fait rien en vain ».
Suivons son exemple. Car en protégeant la biodiversité, c’est nous-mêmes que nous sauvons.
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Biodiversité : 8 étapes pour construire une stratégie efficace

Biodiversité en entreprise : 8 étapes pour construire une stratégie efficace
Monter une stratégie biodiversité peut sembler être une montagne à gravir. Pourtant, l’enjeu est crucial pour votre entreprise et pour la planète. Bonne nouvelle : il existe une méthode simple et structurée pour faire de la biodiversité un pilier de votre stratégie RSE. Voici les 8 étapes clés pour agir efficacement sur vos impacts biodiversité.
Pourquoi la biodiversité est l’affaire de votre entreprise ? La biodiversité, ce n’est pas qu’une histoire de pandas ou de récifs coralliens. Elle est au cœur de votre activité économique : matières premières, régulation du climat, innovation, chaîne d’approvisionnement… Bref, sans nature, pas de business.
Mais agir pour la biodiversité, c’est aussi :
- Anticiper les régulations (CSRD, ESRS, etc.) ;
- Répondre aux attentes des parties prenantes (clients, investisseurs, collaborateurs) ;
- Sécuriser ses opérations et ses approvisionnements ;
- Innover durablement.
Voici les 8 étapes pour construire votre stratégie biodiversité.
Étape 1 : Réalisez un diagnostic complet
1. Identifiez vos dépendances à la biodiversité.
Les services écosystémiques soutiennent votre activité :
- Approvisionnement : eau, fibres, ressources naturelles ;
- Régulation : climat, pollinisation, qualité des sols ;
- Culturel : territoire, tourisme, image de marque ;
- Soutien : création de sols, habitats, etc. Cartographiez ces dépendances sur toute votre chaîne de valeur.
2. Cartographiez vos impacts sur la biodiversité.
Cinq pressions principales sont à considérer :
- Changement d’usage des terres/mer ;
- Surexploitation des ressources naturelles ;
- Pollution (plastique, chimique, sonore…) ;
- Changement climatique ;
- Espèces exotiques envahissantes. Identifiez les zones critiques pour prioriser vos actions.
3. Valorisez vos contributions positives.
Au-delà de la réduction des impacts, montrez comment vous créez de la valeur :
- Produits issus de matières recyclées ;
- Programmes de restauration écologique ;
- Collaborations avec des ONG locales…
4. Évaluez attentes et risques.
Mettez en œuvre une analyse de double matérialité :
- Qu’attendent vos parties prenantes ?
- Quels risques pèsent sur vos activités ?
Cette évaluation vous aidera à prioriser efficacement (l’OFB : une ressource utile et publique).
Étape 2 : Construisez votre plan d’action
5. Priorisez vos enjeux biodiversité Hiérarchisez vos actions selon 4 critères :
- Vos impacts ;
- Vos parties prenantes ;
- Vos risques (fournisseurs, réglementation, réputation…) ;
- Vos ressources (temps, budget, compétences).
6. Formalisez un plan d’action biodiversité.
Définissez des objectifs SMART :
- Feuille de route ;
- Budget ;
- Responsables ;
- Indicateurs de suivi.
7. Mobilisez vos équipes et partenaires
- Sensibilisez en interne ;
- Formez les équipes opérationnelles ;
- Impliquez les fournisseurs et parties prenantes ;
- Organisez des ateliers ou créez une charte biodiversité.
8. Suivez et valorisez vos résultats
- Indicateurs : surface restaurée, matières certifiées, émissions évitées ;
- Outils : tableaux de bord, logiciels RSE, audit ;
- Reporting : valorisez vos engagements auprès de vos publics.
La biodiversité, un levier stratégique pour les entreprises
Adopter une stratégie biodiversité, c’est anticiper les risques tout en révélant des opportunités d’innovation. C’est construire un modèle économique plus durable et résilient. Et surtout, c’est agir concrètement pour une nature vivante.
Prêt à gravir la montagne biodiversité ? Commencez par un premier pas. 🌿
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50 actions pour intégrer la biodiversité dans votre stratégie RSE

50 actions pour intégrer la biodiversité dans votre stratégie RSE
Chez Hyssop, on ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de biodiversité. Avec 50 actions concrètes à la clé, nous vous avons concocté une véritable boîte à outils pour aider les entreprises à réconcilier activité économique et amour de la Biodiv’. Mais pas question de vous lâcher dans la jungle sans un guide : nous avons soigneusement organisé ces actions en 6 catégories essentielles.
Plutôt que de vous noyer sous une liste interminable, nous avons classé chaque action selon les grands défis qui impactent la biodiversité aujourd’hui. Si vous cherchez des actions pour la biodiversité ou des gestes concrets à mettre en place en entreprise, vous êtes au bon endroit. Que vous soyez un explorateur passionné ou un gestionnaire pragmatique, il y a ici de quoi inspirer des solutions concrètes pour transformer ses activités et, qui sait, faire éclore des idées inédites. Le but ? Vous donner un plan d’attaque simple, motivant et efficace.
Alors, chaussez vos bottes et préparez-vous à explorer nos 6 grandes thématiques d’actions et biodiversité :
1. Le changement d’usage des terres et de la mer
- Réduire voire supprimer l’usage de matières premières issues de la déforestation, de l’agriculture et de la pêche intensives
- Privilégier le bois au ciment et de préférence du bas issues de forêts gérées durablement facilement identifiable aux labels FSC et PEFC
- Réhabiliter d’anciens bâtiments plutôt que d’en construire de nouveaux
- Favoriser les extensions de bâtiments verticales à la construction horizontale
- Privilégier la mixité d’usages des espaces de vie (salle de réunion-restauration-sport) avec d’autres entreprises afin d’optimiser l’emprise au solLimiter au maximum l’imperméabilisation des sols (fini le bitume)
- Utiliser les surfaces déjà imperméabilisées pour les panneaux photovoltaïques
- Végétaliser au maximum les sites de l’entreprise (toitures, abords, etc.)
- Mettre en place des corridors écologiquesFaire participer les collaborateurs qui le souhaitent à la végétalisation des sites avec des jardins partagés
En optimisant l’utilisation de l’espace et en favorisant la cohabitation avec la nature, vous pouvez transformer ses sites en sanctuaires de biodiversité, tout en valorisant ses actifs pour des bénéfices écologiques plus durables.
2. La surexploitation des ressources
- Obtenir la traçabilité de ses matières premières et identifier les risques pour la biodiversité
- Mettre en place un cahier des charges et une évaluation régulière de ses fournisseurs sur la façon dont ils protègent et renouvellent les ressources
- Choisir le plus souvent possible des matières premières certifiées (UEBT, BIO, FSC, Ecocert, etc.)
- Accompagner ses fournisseurs sur la mise en place de pratiques plus vertueuses avec la développement de filières certifiées par exemple
- S’assurer de la valeur ajoutée du producteur initial pour qu’il ait les moyens de produire «durable»
- Privilégier des matières recyclées et matériels reconditionnés et/ou réparables
- Optimiser les processus de fabrication pour limiter la consommation d’eau et la perte de matière.
- Fabriquer en circuits fermés et courts si possible.
- Réutiliser les déchets de production
- Limiter les packagings à toutes les étapes de la chaîne de valeur
- Concevoir des produits les plus récupérables, ré-employables, réparables possibles
- Diffuser les informations nécessaires aux consommateurs finaux pour qu’ils adoptent de bonnes pratiques d’utilisation et/ou de fin de vie de ses produits
- Être attentif à faire du « réellement » recyclable dans des conditions normales d’utilisation
- Donner un avantage commercial au consommateur final pour la récupération des produits
- Proposer à ses collaborateurs une restauration bio, locale et de saison
Adopter une consommation raisonnée et responsable des ressources permettra non seulement d’aider à la conservation des écosystèmes, mais aussi de renforcer votre chaîne de valeur avec des pratiques éthiques et durables.
3. Les pollutions
- Instaurer le tri des déchets et une collecte efficace sur tous ses sites (papier, carton, verre, plastique, mégots, compost, etc.)
- Imposer à ses fournisseurs des contraintes strictes en matière d’extraction des matières, de traitement de l’eau, de recyclage des déchets et de toute autre pratique polluante.
- Choisir des matières premières issues de l’agriculture biologique ou de l’agro-écologie
- Réduire au maximum l’usage de produits chimiques et issus de la pétrochimie dans ses processus de fabrication
- Éviter de faire des produits biodégradables lorsqu’il est probable qu’ils ne se retrouvent jamais dans des conditions de dégradabilité
- Vous assurer de l’innocuité des processus de recyclage des matières que vous utilisez
- Remplacer ses emballages plastiques par des emballages papier ou par tout autre matériau non toxique
- Bannir les intrants et pesticides pour l’entretien des espaces verts de ses sites
- Proscrire l’éclairage de ses sites et bureaux la nuit si personne n’y travaille
En réduisant votre empreinte polluante à chaque étape de votre chaîne de valeur, vous contribuez à un environnement plus sain et inspirez ses partenaires et collaborateurs à s’engager dans la même direction.
4. Le changement climatique
- Privilégier des matières premières issues de cultures qui absorbent le carbone : agro-foresterie, agro-écologie, etc.
- Réduire la consommation d’énergie dans ses processus de fabrication
- Mettre en place des équipements/machines à basse consommation
- Accompagner ses fournisseurs dans la mise en place de pratiques moins émettrices en CO2
- Surveiller votre consommation d’énergie et communiquer en interne sur les baisses ou hausses
- Choisir un fournisseur d’énergie renouvelable
- Installer des panneaux photo-voltaïques
- Mettre en place la « reverse logistics»
- Bannir l’avion pour le transport des produits
- Travailler avec ses transporteurs pour favoriser les transports « propres »
Miser sur les énergies renouvelables, c’est réduire le CO2, oui, mais pas à tout prix ! Pensez global : protégez le climat sans oublier de chouchouter la biodiversité.
5. Les espèces invasives
- Mettre en place les protocoles nécessaires dans votre chaîne logistique pour éviter l’importation d’espèces invasives (ex. traitement des eaux de ballasts)
- Collaborer avec une association locale pour déterminer le type d’espèces présentes sur votre site ainsi que les espèces invasives et endémiques de votre région
- Ne planter que des espèces indigènes dans les espaces verts de ses sites et en informer visiteurs et collaborateurs
En favorisant les espèces locales et en agissant contre les invasives, vous participez à la restauration de l’équilibre des écosystèmes locaux.
6. Une gouvernance générale
- Montrer l’exemple à tous avec la mise en place de gestes écologiques au bureau ou dans ses usines
- Eco-concevoir ses produits pour limiter leur impact carbone et biodiversité
- Sensibiliser et former ses équipes
- Adoptez une gouvernance exemplaire et engagez votre entreprise dans une démarche écologique pour faire de la biodiversité une priorité stratégique qui inspire et embarque toutes vos parties prenantes.
Voilà, 50 actions pour réconcilier activité économique et biodiversité. Parce qu’en entreprise aussi, chaque geste pour la nature fait la différence.
👉 Chaque geste compte, chaque engagement inspire, contactez-nous pour un accompagnement sur votre position face à la biodiversité !
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Lancez vous aussi votre roadmap Biodiversité
Nous accompagnons les entreprises à structurer, de façon ambitieuse mais réaliste, l’allègement de leur impact sur la biodiversité, à travers une Roadmap sur-mesureExpertises.
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Un condensé d’outils, de clés et d’enthousiasme pour s’engager dans cette grande transition durable (et potentiellement pouvoir fayoter lors de nos Masterclass 🙋♀️🙋)
Entreprises et biodiversité : les obligations et opportunités à connaître

Biodiversité et entreprises : les obligations et opportunités à connaître
En France, la protection de la biodiversité ne relève pas uniquement d’une volonté politique ou d’une tendance sociétale : biodiversité et entreprise sont encadrées par une obligation légale. Enraciné dans des principes constitutionnels, soutenu par des lois ambitieuses et enrichi de réglementations européennes et internationales, le cadre juridique français impose aux entreprises de tenir compte de la biodiversité dans leurs activités. Mais au-delà des contraintes, il existe de réelles opportunités pour transformer ces obligations en moteurs d’innovation et de durabilité. Tour d’horizon du cadre légal et des perspectives pour réaligner biodiversité et entreprises.
1. Un socle juridique fondamental
La Charte de l’environnement : une boussole constitutionnelle
Adoptée en 2005, la Charte de l’environnement inscrit dans la Constitution française trois principes majeurs :
- Prévention : anticiper les atteintes graves ou irréversibles à l’environnement.
- Précaution : agir même en cas d’incertitude scientifique pour protéger la biodiversité.
- Pollueur-payeur : obliger les entreprises responsables de dommages écologiques à les compenser ou réparer.
Ces principes influencent directement la législation environnementale et orientent les décisions des autorités publiques, mais aussi les pratiques des entreprises.
Un cadre européen incontournable
L’action française s’inscrit également dans une dynamique européenne, avec le règlement sur la taxonomie verte (2020) : cet outil guide les entreprises pour définir des activités économiques durables, y compris celles qui préservent la biodiversité. Ce cadre pousse les entreprises à évaluer leurs impacts à travers des normes claires et partagées au sein de l’Union européenne.
2. Des lois structurantes en France
Loi pour la reconquête de la biodiversité (2016)
Ce texte phare a introduit plusieurs innovations :
- Création de l’Agence Française pour la Biodiversité (désormais intégrée à l’OFB).
- Reconnaissance du principe de non-régression, empêchant tout recul en matière de protection environnementale.
- Mise en œuvre du Protocole de Nagoya, qui encadre l’utilisation des ressources génétiques et favorise un partage équitable des bénéfices issus de la biodiversité.
Loi Climat et Résilience (2021)
Adoptée pour accélérer la transition écologique, cette loi vise notamment la biodiversité avec des objectifs ambitieux :
- Zéro artificialisation nette d’ici 2050, limitant la consommation d’espaces naturels.
- Renforcement de la séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) pour les projets d’aménagement.
Code de l’environnement
Ce corpus rassemble l’ensemble des règles régissant la protection des espèces et des habitats. Il impose, entre autres :
- Études d’impact environnemental : tout projet doit inclure un volet spécifique sur la biodiversité.
- Obligations de compensation : les entreprises doivent restaurer les écosystèmes dégradés lorsque des impacts sont inévitables.
- Zones Natura 2000 : des règles strictes encadrent les activités proches de ces aires protégées.
3. Obligations spécifiques pour la biodiversité et les entreprises
Intégrer la biodiversité dans les projets
Avant tout projet d’aménagement ou d’infrastructure, les entreprises doivent :
- Identifier les espèces et habitats potentiellement affectés.
- Appliquer la séquence ERC (Éviter les atteintes lorsque possible ; Réduire les impacts grâce à des mesures spécifiques ; Compenser en recréant des habitats équivalents).
Respecter les zones protégées
Les entreprises opérant dans des zones sensibles, comme les parcs naturels régionaux ou les zones Natura 2000, doivent ajuster leurs pratiques. Par exemple, tout projet nécessitant une dérogation doit démontrer son caractère impératif et son intérêt public majeur.
Reporting extra-financier
Depuis 2017, la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) impose aux grandes entreprises d’inclure des informations sur leurs impacts environnementaux, y compris sur la biodiversité. Dès 2024, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) élargira ces exigences à davantage d’acteurs économiques, renforçant l’importance d’un reporting structuré et transparent.
4. Outils et accompagnement
Office Français de la Biodiversité (OFB)
L’OFB joue un rôle central en matière de surveillance et d’accompagnement pour réconcilier biodiversité et entreprises : elles peuvent y trouver des ressources pour intégrer la biodiversité dans leurs stratégies et accéder à des outils d’évaluation.
Cadre et labels
Pour valoriser leurs démarches, les entreprises peuvent s’appuyer sur :
- Act4Nature : une initiative collective regroupant entreprises et ONG autour d’engagements ambitieux.
- ISO 14001 : certification intégrant désormais des critères liés à la biodiversité.
- SNB 2030 (Stratégie Nationale pour la Biodiversité) : Ce cadre stratégique invite tous les acteurs à participer à la restauration des écosystèmes et à la préservation des espèces.
5. Des opportunités pour les entreprises
Créer de la valeur
Adopter une stratégie proactive en matière de biodiversité peut renforcer la compétitivité. Les consommateurs, toujours plus sensibles à ces enjeux, privilégient les marques engagées.
Innover pour mieux préserver
Les contraintes légales poussent les entreprises à revoir leurs processus et à innover. Par exemple, l’intégration de la biodiversité dans la chaîne de valeur peut déboucher sur des solutions nouvelles et durables.
Réduire les risques
En respectant les réglementations, les entreprises évitent des sanctions (amendes, suspensions de projets) et améliorent leurs relations avec les parties prenantes locales.
6. Des défis et des perspectives
Malgré les progrès, certains défis demeurent :
- Complexité du cadre légal : les petites et moyennes entreprises (PME) manquent souvent de ressources pour s’y conformer pleinement.
- Manque de sensibilisation : former les équipes reste une priorité pour une prise en compte effective de la biodiversité.
Cependant, des avancées internationales, comme le cadre de Kunming-Montréal adopté lors de la COP15, visent à protéger 30 % des terres et des mers d’ici 2030. Ces initiatives renforcent les obligations nationales et encouragent les entreprises françaises à agir dès maintenant.
Biodiversité et entreprise : obligations, mais aussi opportunités
Pour les entreprises, la biodiversité n’est plus juste un bonus sympa, c’est une responsabilité incontournable. Mais attention, derrière cette obligation se cache une mine d’opportunités ! En allant au-delà des cases réglementaires, elles peuvent transformer ces enjeux en vrais leviers de différenciation. Pratiques respectueuses, innovations green et engagements valorisés : les entreprises françaises ont tout à gagner en jouant collectif avec la nature. 🌿✨
👉 Contactez-nous dès aujourd’hui pour un accompagnement sur votre position face à la biodiversité !
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Où en est la biodiversité aujourd'hui ?

Sixième extinction : où en est la biodiversité aujourd’hui ?
73% des espèces disparues : où en est-on de la diversité des espèces aujourd’hui ?
La diversité des espèces, ce vivier inestimable qui constitue nos écosystèmes et soutient nos sociétés, est aujourd’hui confrontée à des menaces sans précédent. De la majestueuse baleine bleue au plus petit insecte pollinisateur, chaque espèce joue un rôle crucial dans l’équilibre de la planète. Où en sommes-nous face à cette crise grandissante ?
1. Diversité des espèces : le cœur battant de la biodiversité
La diversité des espèces, l’un des trois piliers fondamentaux de la biodiversité, désigne la variété des êtres vivants peuplant notre planète : animaux, végétaux, champignons, micro-organismes. Cette richesse n’est pas seulement une question de quantité, mais aussi de fonction. Chaque espèce contribue à l’équilibre des écosystèmes en occupant un rôle spécifique dans les chaînes alimentaires, la régulation des écosystèmes, ou encore la pollinisation.
- Un chiffre clé : Sur les 8 millions d’espèces estimées sur Terre, près de 1 million sont aujourd’hui menacées d’extinction, principalement à cause des activités humaines.
- Une diversité menacée dans tous les milieux : Que ce soit sur terre, dans les océans ou les eaux douces, la disparition des espèces s’accélère. Par exemple, les amphibiens sont actuellement le groupe le plus menacé, avec 40% de leurs espèces en danger.
2. Une extinction massive en cours
L’histoire de la Terre a connu cinq grandes extinctions massives. La sixième, en cours, est directement liée à l’impact humain. Nos modes de vie et nos activités bouleversent profondément les écosystèmes, provoquant des pertes irréversibles.
- Le rythme des disparitions des espèces est effréné :
- 73 % : C’est la chute moyenne des populations d’animaux sauvages suivies entre 1970 et 2020, selon l’Indice Planète Vivante du WWF.
- Un quart des espèces d’eau douce seraient menaces d’extinction, témoignant de la fragilité des écosystèmes aquatiques.
- Des espèces emblématiques sont en en danger :
- Le tigre, dont il resterait moins de 3 900 individus sauvages, lutte pour sa survie face à la déforestation et au braconnage.
- Les insectes pollinisateurs, essentiels à la production alimentaire, connaissent une chute considérable de leurs populations, avec 30 % d’entre eux déjà disparus en France.
- Les principales causes de l’érosion des espèces :
- Perte d’habitat : La conversion des forêts en terres agricoles ou en zones urbaines détruit leurs habitats naturels.
- Surexploitation des ressources : La pêche, la chasse, et l’exploitation forestière intensives épuisent les populations animales et végétales, fragilisant leurs cycles de reproduction.
- Changement climatique : L’augmentation des températures perturbe les cycles naturels forçant certaines espèces à migrer par exemple, souvent sans succès.
- Pollution et espèces invasives : Les écosystèmes déjà fragilisés subissent l’impact des polluants et la rivalité avec les espèces introduites devenant invasives.
3. Chaque espèce compte
La disparition d’une espèce ne se limite pas à une simple perte esthétique ou symbolique. C’est tout un système qui est menacé, car les espèces interagissent pour maintenir l’équilibre des écosystèmes.
- Des services écosystémiques cruciaux mis à mal :
- Les insectes pollinisateurs assurent la reproduction de 35 % des cultures mondiales, comme les fruits, les légumes et les oléagineux. Leur disparition met en danger notre sécurité alimentaire.
- Les grands carnivores, comme les loups ou les requins, régulent les populations d’herbivores et préservent ainsi la santé des écosystèmes.
- Un enjeu pour la santé humaine :
- La médecine moderne doit beaucoup à la diversité des espèces. Citons la pervenche de Madagascar qui a permis de développer des traitements contre certains cancers.
- Des écosystèmes sains limitent la propagation des maladies zoonotiques en maintenant un équilibre entre les espèces.
- Un effondrement silencieux, mais global : L’affaiblissement des populations animales et végétales entraîne une baisse de la résilience des écosystèmes face aux perturbations climatiques ou aux invasions d’espèces exotiques.
4. Les solutions pour freiner l’hémorragie
Bien que la situation soit critique, il existe des solutions pour enrayer le déclin de la diversité des espèces. Ces mesures nécessitent des engagements globaux, mais également des actions locales concrètes.
- Élargir et renforcer les aires protégées : Aujourd’hui, 16 % des terres et 8 % des océans sont protégés. L’objectif est de porter ces chiffres à 30 % d’ici 2030. Mais la protection doit être accompagnée d’une gestion efficace et d’une implication des communautés locales.
- Adopter des pratiques durables :
- Dans l’agriculture en réduisant l’usage des pesticides et en faisant la promotion d’une agriculture biologique et/ou régénérative pour préserver les habitats naturels.
- Dans la pêche en luttant contre la surpêche. Cela implique de favorise des pratiques durables et de créer des zones de reproduction protégées.
- Réduire la pollution et la production de déchets : la lutte contre les plastiques et les produits chimiques toxiques est essentielle pour préserver les espèces marines et terrestres.
- Encourager les initiatives basées sur la nature : restaurer les écosystèmes, comme les forêts ou les mangroves, permet de soutenir les populations d’espèces tout en atténuant les effets du changement climatique.
5. Inspirons-nous des succès
Malgré les défis, plusieurs initiatives démontrent qu’il est possible de protéger la diversité des espèces.
- Pour la réintroduction des espèces : le programme de réintroduction des bisons d’Europe a permis de stabiliser leurs populations dans certaines régions de Pologne et d’Espagne.
- Des pollinisateurs en milieu urbain : à Paris, l’installation de ruches et la création de jardins favorisent le retour des abeilles.
- La création de zones marines protégées : aux Seychelles, les efforts de conservation ont permis de revitaliser les récifs coralliens et les populations de poissons.
6. Les entreprises doivent agir
Les entreprises ont un rôle à jouer dans la préservation des espèces. En réorientant leurs pratiques et leurs investissements, elles peuvent devenir actrices de la conservation de la biodiversité. Comment faire :
- Évaluer ses impacts : les entreprises peuvent analyser leurs chaînes d’approvisionnement afin d’identifier les points critiques où agir pour réduire leur empreinte sur la biodiversité.
- Promouvoir l’innovation durable en s’inspirant du biomimétisme pour développer des technologies qui respectent les écosystèmes.
- Collaborer avec les ONG et les communautés : travailler ensemble pour restaurer les habitats et protéger les espèces en danger pour plus d’efficacité.
Un avenir encore possible
Le maintien de la diversité des espèces n’est pas qu’une question d’écologie, mais de survie. Protéger cette richesse, c’est garantir un avenir viable pour les générations futures. Il est encore temps d’agir, mais la mobilisation doit être collective. Entreprises, citoyens, décideurs, chacun peut et doit jouer un rôle pour préserver la biodiversité.
Et vous, quelle action entreprendrez-vous aujourd’hui pour protéger la diversité des espèces ?
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Les services écosystémiques : un trésor naturel à préserver
Les services écosystémiques : un trésor naturel à préserver
Les écosystèmes ne sont pas seulement de jolis paysages de cartes postales. Ils nous nourrissent, nous protègent et nous inspirent chaque jour. Plongez dans les quatre types de services écosystémiques qu’ils nous offrent, ces alliés invisibles mais essentiels à notre quotidien et à la santé de notre planète.
Les services écosystémiques, un pilier de la vie humaine
Les services écosystémiques sont tout ce que la nature nous offre sur un plateau, souvent sans qu’on s’en rende compte. Ils répondent à nos besoins essentiels, équilibrent notre environnement, nourrissent nos idées et assurent les bases même de la vie. Ces précieux coups de pouce se déclinent en quatre grandes catégories : approvisionnement, régulation, culture et soutien.
1. Les services d’approvisionnement : quand la nature remplit nos garde-mangers
Les services d’approvisionnement regroupent les ressources tangibles que les écosystèmes fournissent, souvent sans que nous en soyons conscients.
- La nourriture : la diversité des écosystèmes garantit une abondance alimentaire. Les océans, par exemple, fournissent plus de 80 millions de tonnes de poissons chaque année, une source essentielle de protéines pour des milliards de personnes;
- L’eau douce : les forêts et zones humides agissent comme des filtres naturels, purifiant l’eau que nous consommons pour boire, irriguer et produire;
- Les ressources médicinales : environ 25 % des médicaments modernes proviennent de plantes;
- Les matières premières : les écosystèmes fournissent des matériaux essentiels à notre vie quotidienne (bois, fibres, minéraux, etc.).
👉 Plus de 50 % du PIB mondial dépend directement ou indirectement des services que la nature nous offre.
2. Les services de régulation : les garants de notre équilibre environnemental
Ces services interviennent dans la régulation des processus naturels pour maintenir un équilibre vital.
- Régulation climatique : les forêts et les océans jouent un rôle crucial dans l’absorption de CO₂;
- Pollinisation : les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, contribuent à 75% de la production mondiale de cultures alimentaires;
- Purification de l’eau et contrôle des inondations : Les zones humides, telles que les mangroves, absorbent les polluants et protègent les zones côtières contre les tempêtes en réduisant jusqu’à 66 % la hauteur des vagues;
- Lutte contre les parasites : les écosystèmes régulent naturellement les populations d’insectes nuisibles, réduisant ainsi le besoin en pesticides.
👉 Les forêts tropicales, comme l’Amazonie, stockent environ 250 milliards de tonnes de carbone, aidant à ralentir le réchauffement climatique.
3. Les services culturels : la nature, source d’inspiration et de bien-être
Les services culturels sont souvent sous-estimés, mais ils jouent un rôle majeur dans notre bien-être mental et spirituel.
- Tourisme et loisirs : les parcs naturels et les réserves attirent des millions de visiteurs chaque année;
- Valeurs spirituelles et religieuses : de nombreux peuples autochtones et communautés locales entretiennent des liens spirituels avec la nature, attribuant une signification sacrée à certains paysages ou espèces;
- Inspiration artistique et éducation : la nature inspire depuis toujours les artistes, les écrivains et les scientifiques. Le biomimétisme, par exemple, s’inspire des écosystèmes pour développer des solutions innovantes dans des domaines comme l’architecture ou l’ingénierie.
👉 Le tourisme lié à la nature est conséquent : par exemple le tourisme de montagne représente une part comprise entre 9 % et 16 % des arrivées de touristes internationaux dans le monde.
4. Les services de soutien : la fondation des autres services
Les services de soutien constituent la base essentielle qui permet aux autres services écosystémiques de fonctionner.
- Formation des sols : les micro-organismes et les processus biologiques enrichissent les sols en nutriments, favorisant la croissance des cultures;
- Cycle des nutriments : les écosystèmes recyclent les nutriments nécessaires à l’agriculture et aux chaînes alimentaires;
- Production primaire : par la photosynthèse, les plantes transforment l’énergie solaire en biomasse, supportant ainsi toute la chaîne alimentaire terrestre.
👉 Les récifs coralliens abritent environ 25 % de toutes les espèces marines, bien qu’ils ne couvrent que 0,2 % de la surface des océans.
Les entreprises, facteur clé de la préservation des écosystèmes
Les entreprises ont une responsabilité dans la préservation des écosystèmes. Voici comment elles peuvent agir :
- Adopter une gestion durable des ressources : par exemple, en réduisant l’utilisation de l’eau ou en optant pour des matières premières renouvelables;
- Réduire leur empreinte carbone : investir dans des technologies propres et des énergies renouvelables pour atténuer leur impact sur le climat;
- S’engager dans la restauration écologique : les entreprises peuvent financer des projets de reforestation ou soutenir la restauration de zones humides;
- Innover : développer des produits respectueux de la biodiversité et promouvoir une économie circulaire
👉 Guerlain, engagé dans la préservation des abeilles, illustre parfaitement comment une entreprise peut aligner ses activités avec les objectifs de préservation de la biodiversité.
Préserver aujourd’hui pour ne pas réparer demain
Les services écosystémiques sont essentiels à notre survie, à notre économie et à notre bien-être. Pourtant, ils sont menacés par les activités humaines. En adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, nous pouvons garantir leur durabilité pour les générations futures. Entreprises, citoyens et gouvernements : ensemble, nous avons le pouvoir de préserver ces trésors naturels. Car si la nature nous donne tant, elle peut aussi nous rappeler à l’ordre.
👉 Vous voulez développer la protection de la biodiversité et des écosystèmes dans votre entreprise ? C’est par ici !
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Comprendre la biodiversité et préserver ses trois piliers

Comprendre la biodiversité et préserver ses trois piliers
La biodiversité est un puzzle fascinant de génétique, d’écosystèmes et de relations complexes. Décryptage des trois piliers de ce trésor naturel.
Comprendre la biodiversité : clé de voûte de la vie sur Terre
La biodiversité, ce mot si souvent évoqué, incarne bien plus qu’un simple inventaire d’espèces. Elle désigne l’ensemble des formes de vie, leurs interactions et les écosystèmes qu’elles composent. Pour mieux comprendre la biodiversité, il faut en explorer ses trois facettes essentielles : génétique, espèces et écosystèmes. Ensemble, elles soutiennent la vie sur Terre, assurant des services fondamentaux.
Pourtant, la biodiversité est en déclin accéléré, avec une chute de 73 % des populations animales sauvages suivies ces cinquante dernières années. En comprendre les rouages est une première étape pour mieux la préserver.
1. La diversité génétique : l’ADN de l’adaptation
La diversité génétique représente les variations au sein des gènes d’une même espèce. Ces différences génétiques sont essentielles à l’adaptation et à la survie des espèces face aux menaces environnementales.
Pourquoi est-elle cruciale ? La diversité génétique agit comme un bouclier naturel, permettant aux espèces de s’adapter aux changements environnementaux, aux maladies et aux catastrophes. Sans elle, les populations deviennent vulnérables, fragilisant l’ensemble des écosystèmes dont elles font partie.
Exemple : le cas des bananiers Cavendish. Cultivés à partir d’un seul clone génétique, ils sont aujourd’hui menacés par la maladie de Panama, un champignon ravageur auquel ils ne peuvent s’adapter, faute de diversité génétique.
2. La diversité des espèces : l’arche de la biodiversité
La diversité spécifique, ou diversité des espèces, englobe toutes les formes de vie : du plus petit microbe à la baleine bleue. Chaque espèce joue une partition unique. Les abeilles, par exemple, sont les cheffes d’orchestre de la pollinisation. La disparition de pollinisateurs risque, par exemple, d’entraîner des déficits de récolte d’une valeur comprise entre 235 et 577 milliards de dollars chaque année, réduisant la productivité agricole.
La disparition d’une espèce peut engendrer un effet domino, perturbant l’ensemble de l’écosystème. Imaginez une forêt tropicale amputée de ses grands prédateurs : c’est tout un équilibre fragile qui vacille.
3. La diversité des écosystèmes : des mondes en équilibre fragile
Enfin, la diversité des écosystèmes désigne la variété des habitats naturels : forêts, zones humides, océans, déserts, etc.
Pourquoi est-elle essentielle ? Chaque écosystème abrite des communautés spécifiques d’espèces et joue un rôle écologique crucial. Les zones humides, par exemple, filtrent l’eau naturellement et agissent comme des barrières contre les inondations.
Un constat alarmant : Dans le monde, plus de 85% de la surface des zones humides a disparu, mettant en péril les services qu’elles offrent.
4. Des liens indissociables
Les trois types de biodiversité sont profondément interconnectés. Une diversité génétique riche contribue à la santé des espèces, qui elles-mêmes maintiennent l’équilibre des écosystèmes. La destruction d’un habitat entraîne des pertes d’espèces, ce qui peut réduire la diversité génétique restante.
5. Menaces et solutions : les 5 grands facteurs d’érosion de la biodiversité
La biodiversité s’effrite sous l’effet de cinq pressions majeures, connu sous le nom de « facteurs d’érosion » :
- La destruction et fragmentation des habitats naturels : l’urbanisation et l’agriculture intensive détruisent les écosystèmes naturels.Solution : protéger et restaurer les habitats naturels en créant des aires protégées et en favorisant l’aménagement durable;
- La surexploitation des ressources naturelles : la surpêche et la surexploitation forestière menacent les écosystèmes. Aujourd’hui, 80 % des espèces propres à la consommation sont surexploitées ou pleinement exploitées.Solution : adopter des pratiques responsables, comme la pêche durable et la gestion raisonnée des forêts;
- Les pollutions : pesticides, plastiques et rejets industriels asphyxient les milieux air, eaux et sols.Solution : réduire les polluants en renforçant la législation et en développant des alternatives moins nocives;
- Les espèces invasives : elles rivalisent avec les espèces locales, perturbant les équilibres.Solution : contrôler leur introduction et favoriser les espèces autochtones;
- Le changement climatique : les modifications des températures et des régimes hydriques perturbent les écosystèmes.Solution : réduire les émissions de gaz à effet de serre et intégrer des solutions basées sur la nature.
6. La responsabilité des entreprises : acteurs du changement
Les entreprises occupent une place importante dans la préservation de la biodiversité. Par leurs choix stratégiques et leurs activités, elles influencent directement les écosystèmes, que ce soit via leurs chaînes d’approvisionnement, leurs pratiques industrielles ou leur impact sur les territoires. Selon le Rapport Planète Vivante 2020 du WWF, la production agricole représente 80% de la déforestation mondiale, 70% de l’utilisation d’eau douce et 70% de la perte de biodiversité terrestre, illustrant l’impact significatif des activités humaines sur les services écosystémiques. Intégrer la biodiversité dans sa stratégie d’entreprise, c’est agir pour l’avenir… et même pour le présent.
- Évaluer ses impacts : mesurer les effets de ses activités sur la biodiversité pour mieux les réduire;
- Favoriser des pratiques durables : privilégier des fournisseurs respectueux des écosystèmes et contribuer à la réduction de leur empreinte écologique;
- Collaborer avec ses parties prenantes : travailler avec des ONG, communautés locales et scientifiques pour co-construire des solutions;
- Sensibiliser ses équipes : engager ses collaborateurs dans des initiatives de préservation.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
Comprendre la biodiversité, c’est reconnaître qu’elle n’est pas qu’un enjeu environnemental, mais une question de survie pour l’humanité. En préservant ses trois piliers, nous sauvegardons non seulement la nature, mais aussi les services inestimables qu’elle nous rend au quotidien. Rappelez-vous : protéger aujourd’hui, c’est éviter de devoir restaurer demain.
👉 Vous voulez apprendre à mieux prendre en compte la biodiversité dans votre entreprise ? C’est par ici !
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2024 sera placé sous le signe de la biodiversité
Commençons l’année ensemble avec notre série de masterclass biodiversité, aussi savoureux qu’une galette en bien plus digeste.
Master Class #1
🗓️ 10 janvier de 9h30 à 10h30 – Avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB)
OBJECTIF 5000 ENTREPRISES ENGAGÉES POUR LA NATURE : LE POURQUOI DU COMMENT.
Le 27 novembre dernier, le gouvernement a présenté la Stratégie Nationale Biodiversité 2030. C’est la nouvelle feuille de route pour tous les acteurs de la Société et notamment les entreprises qui sont fortement mobilisées, avec un objectif ambitieux de 5 000 entreprises engagées pour la Nature
Entreprises Engagées pour la Nature est un programme de l’OFB qui propose aux entreprises de déposer une feuille de route biodiversité qui en fonction de l’évaluation qui en sera faite, obtiendra une reconnaissance de l’OFB.
Mais, si les entreprises se sont bien appropriée la problématique du carbone, il n’en est pas de même pour la biodiversité et dans une contexte qui va être contraint également par la CSRD, elles ont des difficultés à identifier leurs impacts et les actions à mettre en place.
Dans cette masterclass, nous allons répondre à ces questions essentielles :
– La biodiversité, c’est quoi ? En quoi cela concerne une entreprise ? Pourquoi faut il s’y intéresser ?
– Comment identifier nos impacts et nos dépendances à la biodiversité ?
– Comment mettre en place une feuille de route ? La séquence E.R.C. (éviter, réduire, compenser) appliquée à la biodiversité.
– L’OFB, présent pour l’évènement, présentera le programme EEN avec des exemples de feuille de route et un état des lieux des entreprises aujourd’hui sur ce sujet biodiversité.
Suivi d’un temps d’échange pour répondre à vos remarques et questions.
Master Class #2 REPORTÉE
🗓️ EN ATTENTE D’UNE NOUVELLE DATE – Avec Clément Renaudet, Responsable biodiversité chez Guerlain
COMMENT PRÉSERVER LA NATURE QUAND ON PRÉSERVE SES MERVEILLES.
Plus de 50% du PIB mondial dépend de la nature et de ses services. Malheureusement, on puise aujourd’hui trop et trop vite dans cette ressource qui n’est pas inépuisable et nous avons déjà fait disparaître beaucoup d’espèces comme en témoigne la liste rouge de l’UICN sur les espèces menacées en France.
Plusieurs points importants à aborder pendant cette masterclass :
– Quels sont les différents facteurs de pression sur la biodiversité ?
– Comment nos activités interagissent avec la biodiversité tout au long de notre chaine de valeur ? Focus sur l’étape du sourcing et identification des actions à mettre en place.
– Comment, en tant que parfumeur international, adopter un comportement responsable et veiller à ne pas épuiser les ressources ? Retour d’expérience de Clément Renaudet, responsable biodiversité chez Guerlain.
Suivi d’un temps d’échange pour répondre à vos remarques et questions.

Master Class #3
🗓️ 26 janvier de 11h30 à 12h30 en partenariat avec Make Sense – Avec la participation du WWF France
PME & BIODIVERSITÉ : IL N’Y A PAS QUE LE CARBONE DANS LA VIE, POURQUOI ET COMMENT AGIR ?
Dans le cadre de la stratégie nationale biodiversité mais aussi de la nouvelle réglementation CSRD, les entreprises vont devoir reporter sur leur responsabilités et leurs actions pour la biodiversité. Elles vont donc se retourner vers leurs sous traitants et leurs fournisseurs pour avoir des informations. Après le carbone, une complexité de plus à gérer pour des entreprises qui ne sont pas armées pour le faire !
Et si, au contraire, on y voyait une opportunité ?
Et si on vous aidait à mettre en place des actions pertinentes et efficaces ?
C’est l’objet de cette masterclass :
– La biodiversité, c’est quoi ? En quoi cela concerne mon entreprise ?
– Quels sont les impacts d’une PME sur la biodiversité au travers des 5 facteurs de pression ?
– Comment s’adapter aux législations qui se mettent en place ?
– Quelles sont les opportunités pour mon entreprise dans la mise en place d’une roadmap biodiversité ?
– Comment construire une feuille de route biodiversité, de manière pragmatique mais sans tomber dans le greenwashing et les fausses bonnes idées ? Quelles actions mettre en place ?
Suivi d’un temps d’échange pour répondre à vos remarques et questions.
Lancez vous aussi votre Roadmap Biodiversité
Nous accompagnons les entreprises à structurer, de façon ambitieuse mais réaliste, l’allègement de leur impact sur la biodiversité, à travers une Roadmap sur-mesure.
Anti-sèche : découvrez notre cahier pratique Biodiversité.
Un condensé d’outils, de clés et d’enthousiasme pour s’engager dans cette grande transition durable (et potentiellement pouvoir fayoter lors de nos Masterclass 🙋🙋♀️)
COP15, cadeau de Noël ou pas ?
Dominique Royet s'est entretenue avec Arnaud Greth, ancien Directeur des programmes au WWF et fondateur Président de l'ONG Noe (experte sur les sujets de biodiversité) qui développe depuis 20 ans des programmes de protection de la biodiversité en France mais gère aussi des réserves de biodiversité en Afrique, comme au Niger, Tchad et Congo.
Bonjour Arnaud. Tu connais bien cette problématique des espaces protégés, et je me suis dit que tu pouvais m'aider à comprendre si la COP15 Biodiversité de Kunming/Montréal qui vient de s'achever est ou non un joli cadeau de Noël ?
Oui, c’est définitivement un cadeau de Noël pour la Nature (et donc pour nous !). Elle se termine sur un résultat inespéré, un message d’espoir pour les générations futures : L’objectif 30 30 (protéger 30 % de la planète en 2030) affirme pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, que nous sommes collectivement prêts à redonner de la place à la nature.
Lorsque j’ai lu que 30 % des surfaces allaient être protégées, je t’avoue que j’ai eu quelques doutes sur la possibilité de le faire. Qu’en penses-tu ?
Tu n’as pas tort, c’est un vrai challenge. 18 % des surfaces terrestres et 8 % des surfaces maritimes sont classées en Aires Protégées, selon les chiffres officiels. Mais les statuts de protection sont variables et, dans la réalité, beaucoup de ces aires protégées ne sont pas réellement protégées (on parle de Parcs sur le papier). Elles sont soumises au braconnage ou à la surpêche, sont envahies par le pastoralisme et l’agriculture, ou sont menacées par des projets d’exploitation minière ou pétrolière, ou des infrastructures.
En France, par exemple, seuls 1,5 % du territoire métropolitain bénéfice d’un statut de protection fort (sans aucune utilisation extractive des ressources naturelles). On est donc loin du compte…
Mais comment est-il possible de ne pas respecter ces statuts de protection ?
En fait, dans beaucoup de nos Parcs Nationaux et Réserves Naturelles, la chasse, l’exploitation forestière, la pêche, le pâturage sont légalement autorisés, et cela modifie évidemment la dynamique naturelle des écosystèmes, et leur bon fonctionnement. Or ce sont normalement les statuts de protection les plus forts… Il existe de nombreux statuts de protection des espaces naturels, dont beaucoup sont peu contraignants.
Alors, seul l’emballage nous fait penser que c’est un cadeau de Noël mais en réalité, ce n’est pas si ambitieux que ça ou c’est totalement irréaliste et ça ne pourra pas être mis en œuvre ?
Au-delà de l’ambition, c’est quand même un signe fort des pays qui se sont engagés pour sauvegarder et restaurer la biodiversité. Cela montre la prise de conscience planétaire de l’importance de la biodiversité au même titre que le climat. Et d’ailleurs on ne sauvera pas le climat sans sauver la biodiversité ! Les 2 sont liés.
Mais, dans un premier temps, il est impératif de protéger sur le terrain et efficacement les espaces protégés existants. Pour cela, et comme s’y engage la communauté internationale à la COP15, il faut plus de moyens financiers. Par ailleurs, et on l’oublie toujours, il faut aussi améliorer la gouvernance des projets de terrain.
La gouvernance, qu’entends-tu par là ?
La gouvernance est un point essentiel que tout le monde semble négliger…
Trop d’argent est gaspillé ou mal utilisé à cause de circuits de financements trop complexes, d’une méconnaissance de la réalité des pays concernés, de projets mal conçus, ou tout simplement de la corruption qui règne dans certains des pays concernés. L’argent arrive difficilement sur le terrain, jusqu’aux gestionnaires de Parcs, aux organisations de la société civile, aux communautés locales, qui sont les véritables acteurs de changement. Par ailleurs, le cycle de financement des bailleurs internationaux est souvent un cycle de temps court, de 3/5 ans, en lien avec les engagements et les mandats politiques.
Or, la protection de la biodiversité ne peut se faire que sur un temps long, de 10 à 20 ans. Ce travail de protection des espaces se co-construit avec les communautés locales et les autres acteurs du territoire, qui doivent s’approprier le projet, y trouver leur intérêt et permettre la restauration de la biodiversité en harmonie avec son environnement social et économique. C’est établir un contrat social avec toutes les parties-prenantes.
Aussi les ONG comme la nôtre sont victimes de cette contradiction. Noé s’engage, auprès des États, à gérer les parcs sur un mandat de 20 ans mais tous les 3 ou 4 ans, nous devons retrouver des financements qui sont essentiels pour faire perdurer le projet. Arrêter un projet au bout de quelques années est totalement contre-productif et finalement, une façon de jeter l’argent par les fenêtres. Pourtant, sur le terrain, on le voit souvent…
Je t’entends mais alors, cette COP 15 c’est un cadeau de Noël ou pas ?
Oui, bien sûr, ç’est un engagement fort de la communauté internationale, pour autant que les organisations de terrain et les institutions de sauvegarde de la biodiversité soient vigilantes sur les conditions de la réussite, et que bien sûr, chaque pays respecte ses engagements... Ensemble, nous contribuerons à faire de cette ambition une réalité sur le terrain.
Noé est donc aux premières loges pour agir mais que peut faire le simple citoyen du monde pour la biodiversité ?
Et bien, prenons nos responsabilités et faisons des gestes simples, accessibles à tous :
- Laissons de la place à la Nature dès que nous le pouvons : influençons par nos votes les politiques des collectivités et du gouvernement, demandons à nos communes de mettre en place des réserves de biodiversité sur ses terrains mais aussi évidemment laissons un coin de nature dans nos jardins.
- Consommons moins et mieux : deux menaces majeures pour la biodiversité sont la surconsommation des ressources naturelles et le changement climatique. En prenant moins nos voitures, en achetant moins de produits, en mangeant moins de viande, nous diminuons les pressions sur la biodiversité. Nous devons aussi être attentifs à la façon dont les produits sont fabriqués : huile de palme, empreinte carbone, pesticides, …
La clef dans ce monde hyperconnecté est de se reconnecter avec la Nature. C’est ainsi que nous pourrons être plus heureux et conscients des limites que nous devons respecter.